The Reverie suite

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(3.5 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Euphoria Station nous dévoile un deuxième album avec « The Reverie suite ». Un opus qui s’inscrit dans la catégorie concept album, et plus précisément, une introspective sur la vie de la chanteuse Saskia Binder, de son enfance en passant par des voyages ou des événements qui ont marqué sa vie émotionnellement. De toute façon la devise de Saskia est que « De l’enfance à l’âge adulte, la vie est ce que vous en faites ». Dans le genre il y a bien des groupes repères comme les Doobie’s Brothers ou les Allman Brothers qui les inspirent mais la plus belle inspiration des compositions présentes sur l’album vient surtout de  l’émotion que la force et la beauté de la nature leurs transmettes lors de leurs périples américain.

Le voyage musical débute sur l’instrumental « Prelude / She’s Calling » dont on notera la prestation de la flûte rehaussée par les percussions amérindiennes. « Reverie » est le premier titre chanté et l’occasion de découvrir la délicieuse voix de Saskia. L’introduction harmonica ainsi que sa présence ponctuel sur « On My Way » donne une belle couleur folk pour filer vers un blues fort bien mené en plein milieu du titre. Guitare acoustique et percussions, voilà « Heartbeat » à la légère couleur folk country, c’est vif et pétillant. « Bridge of Dreams » est dans les mêmes couleurs que son prédécesseur bien que marqué par une guitare plus rock et l’omniprésence du violon et de la mandoline. « Queen of Hearts » est le deuxième instrumental riche en variétés progressives.

« Paradise Road » est le titre à mon sens le plus représentatif de la qualité d’orchestration présente sur l’album. Un refrain qui vous attrape et vous voilà coincé sur ce titre très plaisant jouant un progressif en passant par d’autres styles comme par exemple du jazz rock comme un rien. Croyez moi en plus de 9 minutes ils nous en mettent plein les tympans. Que du bonheur, du grand art. Passé ce moment « Move On » bien que correct semble bien fade. « Seasons » reprend le même concept musical que la première composition de l’album. La présence de  la flûte d’une guitare électro-acoustique et des rythmes amérindiens épaulent la voix pour un titre folk progressif plaisant.

« Reprise » est d’une étonnante simplicité ou la dominante piano voix font un petit effet bien agréable. «  Remind me » reprend sous un autre arrangement le thème musicale de « Reverie » avec plus de richesse instrumentale. « Content » le final de l’album est la version chanté de « Prelude / She’s Calling »  pas de réelle surprise si ce n’est le plaisir de réécouter le morceau avec en prime cette fois, la voix de la chanteuse…

Un album en autoproduction a permis de s’absoudre de pas mal de contrainte avec un mixage bien ficelé et d’un excellent niveau. En revanche cela empêche le recul nécessaire qui arrive bien souvent dans l’autoproduction. Un album assez inégal et qui présente par moment des longueurs mais qui recèle des titres formidables. Rien à dire sur la complicité entre musiciens qui s’entend tout le long de  l’album. Ça dénote, déjà, de longue période à écumer les salles à parfaire leur style.

Si vous êtes des grands amateurs de Fletwood Mac, des Blues travellers ou même de Neil Young, vous trouverez largement votre bonheur sur cette galette.

Formation du groupe

Saskia Binder - chant - Hoyt Binder - guitares, banjo, mandoline, Chœurs - Ronald Van Deurzen - piano, orgue - Trevor Lloyd - violon - Rebecca Kleinmann - flûte - Tollak Ollestad - harmonica - Chris Quirarte - batterie - Paulo Gustavo - basse - Bobby Albright - percussions - Mike Disarro - chœurs - Paulo Gustavo - basse - Ronald Van Deurzen - claviers

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