CEN-ProjekT - BIG - Progcritique

Quand on aime on aime compte pas ! CEN-ProjekT ça n’est pas moins de 2 albums en 2022 (The Lost One, et C4), et il est vrai qu’en peu de temps je suis devenu fan de la musique de Chris Engels, qui se cache derrière ce projet musical.

Fidèle à son habitude – on ne change pas une équipe qui gagne -, les textes sont empruntés à divers poétesses / poètes, et Chris fait le reste, sans omettre bien sûr la participation de Wolfgang Kropf à la basse. Je cite Chris : BIG….La taille est censée symboliser le pouvoir de l’imaginaire. Il s’agit de création, de rêves, de grandir, de providence, de sentiments et d’émotions, de douleur et d’amour bien sûr.

Dès l’entame, « The Idea » on retrouve le style caractéristique du CEN-ProjeKt : une voix sobre qui ne déclame pas ses textes, une musique très riche mélodiquement, volontiers musclée (mais pas trop), avec des petites tournures musicales inattendues et superbes (par ex. vers 1’30). « Pre-Existence » adopte un tempo plutôt lent et nonchalant pour une longue balade.

Un peu dans le même tempo, « Rain Music » déroule sa ligne mélancolique en mode mineur. « Enosis », « Making Of Man » avec sa très belle intro au piano, « Vision of Him » avec son intro en mode guitare folk, « Believe » et son atmosphère genesienne, sont autant de facettes du riche monde intérieur de Chris.

Petit retour sur « Enosis », basé sur un très beau texte de l’américain Christopher Pearse Cranch, et un des sommets de l’album : une intro très électro et l’énoncé d’un thème ample et noble, puis un refrain mémorable et puissant (c’est un peu la marque de fabrique des chansons de Chris Engels), vous emporte au loin. Le break central, bucolique à souhait avec la flûte accompagnée par la guitare acoustique allège quelques instants la musique, avant l’explosion finale.

La coda, « Master » et son mid-tempo lancinant confirme une dernière fois l’analyse de son auteur : BIG est un album plutôt calme et émouvant. Je parle de Chris Engels bien sûr, et pas de Sir Arthur Conan Doyle qui a écrit cet étrange texte !

J’avais en son temps invoqué Pink Floyd et Rick Miller pour tenter de donner une idée de la musique du CEN-ProjeKt, cela reste vrai. Mais BIG confirme l’originalité de l’art musical de Chris Engels, et la qualité de son écriture et de son jeu instrumental et vocal. Il se dégage de ces poèmes une force tranquille qui vient de l’intérieur et qui se propage sans coup férir, oserais-je dire un GRAND album ?