The Lost One

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(4.5 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

CEN-ProjekT, comme son nom semble l’indiquer, est le projet musical du multi-instrumentiste allemand Chris Engels. Autant le dire de suite, je n’ai pas trouvé beaucoup d’infos et il faudra se contenter de parler de sa musique. Ca tombe bien, elle est en tout point excellente. Si The Lost One fait largement appel aux talents de compositeur et d’interprète de son concepteur, c’est un trio qui officie ici avec l’appoint d’une rythmique basse et batterie respectivement confiées aux bons soins de Wolfgang Kropf et de Marius Böffgen. Côté textes ils sont autant de magnifiques poèmes dont s’inspire avec bonheur Chris Engels. Vous en trouverez facilement le texte via votre moteur de recherche favori.

« To An Old Square Piano » (texte Robinson Jeffers) démarre l’album sur un mid-tempo lancinant qui rappellera le style et les sonorités du Floyd. Les vocaux légèrement robotiques ajoutent une tonalité étrange à la musique. Vers 2’30 (3’45) on note un effet harmonique intéressant superposant accord majeur et mineur en un frottement avec doux-amer. « She Came And Went » (James Russell Lowell), plus musclé et rythmé que son prédécesseur se réserve une dernier tiers instrumental où c’est la guitare électrique qui chante littéralement.

On appréciera l’originalité du motif à la guitare qui introduit « The Pessimist » (Ben King) : une petite merveille du genre. Ici la musique me semble moins pessimiste que son titre le laisse à entendre … pas non plus une Ode à la Joie, mais un discours musical qui ne manque pas d’élan. Là encore c’est dans le dernier tiers qu’apparaît une partie instrumentale très expressive.

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Le morceau le plus long de l’album, « Silence » (Thomas Hood) est en aussi le point culminant, notamment du fait d’un refrain remarquable avec ses harmonies majeures qui apportent soudain la lumière. Un mid-tempo à la Us and Them, un accompagnement arpégé au piano font gentiment monter le ton jusqu’au climax lumineux :

Shriek to the echo, and the low winds moan,

There the true Silence is, self-conscious and alone.

Le tout sera repris avec un nouveau climax qui nous y laissera sur le piano quasi solo et une fin à nouveau instrumentale. Un peu comme dans le chef d’œuvre des Floyd cité plus haut, il se dégage de cette musique une force tranquille mais irrésistible. « Auspex » (James Russel Lowell), plus introspectif avec son tempo lent laisse beaucoup la place à une délicate guitare acoustique. La piste éponyme, « The Lost One » (Karle Wilson Baker) termine l’album sur une note plus rythmée et plus musclée, voire heavy. Le trio libère la puissance de belle manière

De superbes textes poétiques mis en musique de belle manière et de façon très homogène ce qui donne à l’album une atmosphère assez unique et originale. Pour qui aime le son Floyd ou Rick Miller, cet album est une vraie réussite !

Formation du groupe

Chris Engels : chant, guitares, claviers - Wolfgang Kropf : basse - Marius Böffgen : Batterie

🌍 Visiter le site de CEN-ProjekT →

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Par Fernando Perdomo

4 sur 5

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