
Titres
- Part I - Sacrifice (22:25)
- Part II - Retribution (15:27)
- Part III - Survival (11:59)
Après un intéressant Masters Of Illusion sorti en 2020, Magenta nous revient avec un concept musical bien différent : la suite pour orchestre symphonique ! Rien de moins. On connait évidemment depuis longtemps le talent musical de Robert Reed au travers de ses multiples contributions et compositions, et ce dans des genres et styles très variés. Je découvre ici ses brillants talents d’orchestrateur, un art pourtant bien difficile !
Pour nous parler de cette Sorcière Blanche, 3 suites musicales de durée décroissant nous plongent dans un univers cinématographique riche de mille couleurs. Si la musique proposée peut être qualifiée de « classique », ça n’est pas vers les compositeurs classiques modernes ou contemporains qu’il faut se tourner, mais plutôt vers des Hans Zimmer ou John Williams.
Un disque inhabituel certes, mais la présence de Christina Booth et Chris Fry, nous confirme qu’il s’agit bien d’un album de Magenta !
Les Penning, autre complice bien connu de Robert Reed, faisant ici office de conteur / narrateur, ouvre ces 22’ de la « Part I – Sacrifice » et bien vite la musique orchestrale fait son apparition.
D’aucuns se souviendront qu’une longue suite intitulée The White Witch faisait déjà partie du premier album de Magenta, à savoir le Révolutions de 2001. Ici la superbe voix de Christina survole une masse sonore tantôt puissante, tantôt tout en délicatesse (notamment dans les passages avec guitare), une des plus belles voix de la scène rock à coup sûr ! On se laisse vite prendre par cette musique symphonique et ses variations incessantes. Vers 6’30 apparaît un court thème rappelant celui bien connu du premier morceau d’un certain Tales From Topographic Oceans. Admirons le mouvement de danse orchestrale peu après 11’ et la fin grandiose de ce grand poème musical.
« Part II – Retribution » constitue en fait une nouvelle lecture de « Lust » du Seven de 2004 qui bénéficie ici de la considérable amplification de l’orchestre symphonique. Amusez-vous à comparer les 2 versions ! Notez ce superbe moment qui débute peu après 9’30 dans une nouvelle danse syncopée animée par les envolées aériennes du xylophone, de la flûte, puis de la guitare.
La plus courte (tout est relatif) « Part III – Survival », entièrement originale, si elle ne manque pas de grandeur, reste plus intimiste dans ses trois premiers quarts. Plusieurs passages en ternaire évoquent quelque valse lente ou parfois plus rythmée. Beaucoup d’émotion pour ce final.
Robert Reed est certainement un des musiciens les plus éclectiques qui puisse se trouver et, il démontre ici de belle manière ses talents de symphoniste et d’orchestrateur. Si vous aimez les grandes épopées orchestrales et tout simplement la musique symphonique pour orchestre, avec soprano et guitare bien sûr, The White Witch risque bien de vous ensorceler !
Formation du groupe
Robert Reed : arrangement orchestral - Christina Booth : chant - Chris Fry : guitare classique Avec: - Les Penning : conteur - Katie Axelsen : flûte - Sam Baxster : hautbois
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