Titres
- Relativity Part 1 (Through the Dust)
- The Blood of Abraham
- Heard it All Before
- Magpie
- Love
- Peace Like a River
- Hourglass
- Snake Oil
- The End of Days
- Picture World
- Relativity Part 2 (The Stars That Shine)
On l’attendait depuis longtemps ce ‘Relativity’, le nouvel album de John Lees, douze années se sont écoulées depuis son prédécesseur ‘NORTH’ (2013). Pour mémoire, John Lees (guitare et chant) c’est 50% de feu Barclay James Harvest, l’autre moitié Les Holroyd (basse et chant) poursuit lui aussi son chemin, notamment en donnant de nombreux concerts et avec une dernière publication qui commence vraiment à dater ‘Revolution Days’ (2002). Tous les deux ont repris accolé à leur patronyme le nom du groupe BJH.
Le premier point qui frappe dans ‘Relativity’, c’est que John Lees est resté fidèle à l’esthétique pop/rock-progressive de BJH. L’album s’amarre dans des eaux musicales proches des années 70/80, ce qui plaira aux fans des premières heures du groupe. Cette inclinaison reflète une volonté de rester proche de l’âme musicale de BJH, avec des sonorités globalement lisses et aériennes, ce qui en fait un album agréable à écouter.

Les onze compositions de ‘Relativity’ sont marquées par une approche mélodique très forte et des textes librement inspirés du concept d’interaction et de relations humaines et cosmiques, avec un désir, celui d’atteindre l’auditeur sur un plan émotionnel. Avec des structures plus longues qu’à l’habitude chez BJH, les titres s’inscrivent plus qu’à l’accoutumé vers le côté prog du groupe.
Les deux morceaux qui ouvrent et referment l’album, » Relativity, Pt. 1 (Through the Dust) » et « Relativity, Pt. 2 (The Stars That Shine) », sont des exemples parfaits de cette approche avec leurs atmosphères à la fois éthérées et dramatiques. Le jeu de guitare de John Lees est toujours aussi raffiné, oscillant entre douceur et éclat, tandis que les claviers (notamment ceux de Jez Smith) apportent une texture sonore voluptueuse qui enrichit l’ensemble.
Le meilleur de la musique de John Lees se retrouve aussi sur de nombreuses autres compositions (« Maggie », « Peace Like a River », « Hourglass », « The End of Days », « Picture World »), notamment dans les titres où nous retrouvons le chant feutré (et parfois un peu faiblard) de John. En revanche, certaines pistes (« The Blood of Abraham », « Heard it All Before », « Love ») sont un cran en dessous de ce que propose habituellement John Lees, et semblent plus proches d’Alan Parsons que de BJH, il faut dire, à leur décharge, que sur celles-ci nous ne retrouvons pas le chant de John, ce qui à mon avis les pénalises.
‘Relativity’ est un album qui témoigne d’un genre musical qui berçait agréablement nos oreilles il y a maintenant quelques décades. Ceux qui sont prêts à embrasser ce retour nostalgique y trouveront un disque riche et réfléchi, même si parfois trop poli pour les puristes du genre prog, mais ils y redécouvrirons un John Lees qui n’a pas perdu sa capacité à toucher profondément son auditoire.
Formation du groupe
John Lees : guitares électriques et acoustiques, chant - Jez Smith : claviers, chant - Craig Fletcher : basse, guitare acoustique, claviers, chant - Kevin Whitehead : batterie, percussions, chant
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