111

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(3.7 sur 5) / Quadrifonic
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Crossover Prog Pop/Rock Rock Rock Progressif

Yon Gachet-Chevalier, alias Ayno, est un chanteur que vous connaissez peut-être. Après avoir intégré une troupe de comédie musicale pendant quatre ans avec laquelle il a participé à une dizaine de spectacles différents, son fait d’arme le plus connu tient dans le rôle du citoyen Marat dans l’opéra rock « Chouans » d’Alan Simon. Décidé à ce lancer dans une carrière solo, Ayno qui à le projet d’enregistrer un album à concept, contacte Jean-Pierre Louveton (Némo, JPL…) qui lui propose dix titres, qu’il a écrit et composé. Quatre années de travail plus tard l’album 111 est né ! Le concept ‘l’envie, et le besoin de raconter l’histoire d’une vie, d’un enfermement à l’intérieur de soi-même, d’une coupure avec le monde puis d’une rencontre’.

Après une première sortie en 2019, uniquement en version digitale, toutes les voix et la batterie, grâce à l’arrivée de Jean-Baptiste Itier, ont été réenregistrées pour proposer une toute nouvelle version en CD !

Ayno et Jean-Pierre Louveton nous ont concocté un album aux multiples facettes, qui s’ouvre sur des horizons aux instrumentations riches, sans pour autant verser dans une musique rébarbative. Cela donne 3 quarts d’heure de bon rock-progressif, à la française, sans aucune concession.

Si cet album débute de manière classique avec, « Tourne en rond » et « Les couleurs du ciel », la spécificité de 111 trouve sa pleine mesure dans des titres alliant puissance des textes et finesse de la mélodie, comme « Moi contre moi ». Dans le même registre, « Je suis l’autre » aux introductions de guitares bien pensées est servi par une voix irréprochable et vibrante. Avec une sensation lumineuse et optimiste « Les sables mouvants » distille une urgence délicate et impérieuse. Cette superbe mélodie s’installe dans un couplet/refrain soutenu en filigrane par une ligne de guitare mélodique où l’élément progressif vient davantage au premier plan.

« Camisole » est pour moi l’un des morceaux les plus convaincants de l’opus en grande partie grâce à son piano mis en avant, en contraste total avec le reste des compositions. Une magnifique complainte, avec un riff de guitare explosif rejoint par « Un homme déchiré » à l’atmosphère plus sombre. Un progressif organique lié aux syncopes de la guitare et d’une signature rythmique plus enlevée. Son style est texturé et lyrique, subtil, il affiche les formidables compétences à la guitare électrique de JPL et l’intensité sauvage du chant d’Ayno.

A mon sens, quelques défauts mineurs apparaissent sur, un « Rayon de soleil » qui se traine en longueur et « Combien je vous dois » qui donne le sentiment de déjà-entendu, mais rien de bien méchant.

Il y a un bon nombre de points forts dans cet album qui sont dignes de toute notre attention. La musique de 111 est un mille-feuille musical qui offre à chaque détour un nouveau paysage, de nouvelles sensations. Ayno réussit le pari de conjuguer l’équilibre entre les influences d’un prog vintage et celui aux tournures plus actuelles.

Formation du groupe

Chant : Yon Gachet-Chevalier - Guitare, basse, instruments virtuels, choeurs : JP Louveton - Batterie : JB Itier

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