Fearless in Love

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(4 sur 5) / Season of Mist
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Métal Progressif Synth pop

Voyager est un groupe de métal progressif originaire d’Australie qui a participé en 2023 au concours Eurovision de la chanson. Logiquement, à ce stade, l’association de ces 3 concepts très différents (Métal progressif / Australie / Eurovision) a dû créer un bug dans votre cerveau. C’est pourtant bien ce qui s’est passé, le groupe se classant même à une très honorable 9ème position soit 7 places devant notre représentante française.

Voyager débarque donc ce 14 Juillet avec un tout nouvel album, son 8ème : “Fearless in Love”.

Alors, fort de son expérience acquise avec une participation à cette compétition d’un autre temps, le groupe a-t-il succombé aux sirènes de la chanson pop pour large public en proposant une musique soniquement correcte ? Rassurez-vous, il n’en est rien.

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Dès le titre d’ouverture “The Best Intentions” les bases sont posées : Une intro de claviers aux sonorités très marquées 80s, un chant propulsé en avant avec une mélodie forte, puis l’arrivée de riffs métal. Cette structure sera une constante tout au long de l’album. Vous pourrez également profiter sur ce 1er morceau d’une ligne de basse de haute volée et d’un passage instrumental très Prog Métal. On enchaîne sans pause sur “Prince Of  Fire” où, à nouveau, le chant de Danny Estrin emporte tout sur son passage, qu’il soit syncopé comme un riff de guitare sur les couplets (j’ai pensé à Haken ici), ou qu’il se balade très naturellement entre les aigus et des graves profonds.

Ultraviolet” se veut plus pop avec son motif répétitif de claviers, avant de faire place à un mix très réussi de chant mélodique accompagné par un arrangement orienté indus/djent. On trouve ensuite “Dreamer”, puissant single à la pulsation Dance, taillé pour le live. “The Lamenting” poursuit sur un mood mélancolique, et retour up-tempo avec “Submarine” qui offre une belle passe d’armes entre guitares et claviers sur les solos.

Arrive alors le tube de l’Eurovision : “Promise”, le single parfait, 3 minutes au compteur, et son refrain bâti pour faire chanter les stades (le “Ah-Oh, Ah-Oh, Ah-Oh, Ah-Oh-Oh-Oh” reste longtemps niché dans le cerveau).

Ambiance Techno pour débuter “Twisted”, avant le débarquement de la double grosse caisse sur le refrain. “Daydream” et “Listen” suivent peu ou prou le même schéma dans un format pop, avec toujours cette qualité mélodique du chant.

L’album se termine sur le morceau le plus long (5’30) “Gren (Fearless in Love)” au tempo plus posé. On peut noter l’époustouflant travail d’Ash Doodkorte à la batterie sur le second couplet. On attend ensuite l’explosion finale, qui ne viendra jamais.

Voilà, en 11 morceaux et 45 minutes, Voyager (*) nous offre un mélange très réussi entre Électro et Métal qui lorgne du côté de la pop actuelle et sa vibe 80s (on peut citer The Weeknd à titre d’exemple). On trouve une communalité de sons et d’idées avec “ID.Entity”, l’album de Riverside sorti en début d’année. Néanmoins, les structures ont tendance à se répéter d’un titre à l’autre, générant l’arrivée d’effets assez attendus.

Avec cet album efficace et grâce à la notoriété acquise avec leur participation à l’Eurovision, Voyager pourrait connaître un succès de grande ampleur. C’est tout ce qu’on leur souhaite.

(*) https://voyager.bandcamp.com/album/fearless-in-lov

Formation du groupe

Danny Estrin: Chant, Keytar - Scott Kay: Guitares - Simone Dow: Guitares - Alex Canion: Basse - Ash Doodkorte: Batterie

🌍 Visiter le site de Voyager →

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