Endless Way From You

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(3.7 sur 5) / Lizard Records
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Canterbury Crossover Prog Rock Progressif

J’ai découvert The Worm Ouroboros avec l’excellent « Of Things That Never Were » sorti en 2013. Le groupe présente aujourd’hui son deuxième album, « Endless Way From You » il se présente comme une suite naturelle à leur première publication, qui incorpore toujours différents styles passants du rock progressif au Canterbury. La formation nous entraîne dans neuf compositions remplies de paysages de rêves et de cauchemars tout en survolant l’aridité des plages désertes. L’opus est principalement instrumental avec des arrangements intenses et complexes avec flûte, guitares et claviers vintage. Comme pour le premier, ce nouvel album bénéficie de la participation du Five-Storey Ensemble.

« Endless Way From You » porte bien son nom car il y présente un panel de mélodies éthérées qui tracent leur chemin dans des atmosphères oniriques qui imprègnent chaque morceau. La richesse musicale contenue dans « Endless Way From You » ne permet pas d’en faire une description détaillée titre par titre, je me contenterais tout simplement, par un choix arbitraire, de mettre en exergue ceux qui ont le plus titiller mes oreilles.

« Cycle », long de 14 :16 minutes, qui ouvre l’album, comprend des passages de clavier ambiants, des rythmes légers mais graves, une diversité musicale distincte et cohérente, les multiples changements de tempos et de dynamique placent d’entrée la formation dans le camp d’un prog aérien mais complexe. Alors pas de mystère, j’éclaire votre lanterne tout de suite, The Worm Ouroboros marche dans les pas de grands groupes de rock progressif dans le style de Camel, Caravan et consorts.

Pour évoquer ce qu’est leur vision musicale écoutez « Clouds to Owings Mills », celui-ci s’ouvre sur un piano cristallin qui semble parfois presque hallucinatoire, et se transforme au fil des minutes par un développement lent où s’inscrivent un à un les musiciens de la formation avec une belle interaction entre la flûte et la guitare. Une composition qui comporte un nombre important de thèmes et de variations bien arrangés avec des choix de timbres intéressants entre les différents instruments. Ma pièce préférée, « Ascension » qui représente au mieux le paysage sonore flou suggéré par la pochette et qui se clôt par la contribution au chant de Sergey Gvozdyukevich dans un style vocal proche de Peter Hammill (Van der Graaf Generator). Cet apport chanté est une véritable réussite et serait, peut être, une idée à creuser pour leurs futures réalisations. Pour finir et s’ouvrant sur des claviers évanescents « Traigh Bheasdaire » progresse à travers des thèmes alternants, certainement, les moments les plus doux et les plus rêveurs de l’album.

Un opus inspiré qui trouve pour ce nouveau voyage un bel équilibre entre rêverie et puissance des envolées d’un rock progressif, certes parfois daté, mais porté par un The Worm Ouroboros au mieux de sa forme !

Formation du groupe

Sergey Gvozdyukevich / claviers, basse, guitare acoustique, flûtes, chant - Vladimir Sobolevsky / claviers, basse, guitares acoustiques et électriques - Mikhail Kinchin / batterie - Avec: - Vitaly Appow / basson - Aliona Sukilyan / hautbois - Alexandra Gankova / vibraphone, xylophone, timbales

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