
Titres
- The Mask Of Deception 11:26 02. Programophone 06:51 03. Winterlude 02:25 04. Simple Pleasures 13:22 05. The Missing Floor 07:23 06. Winterlude Waning 02:27 07. If Only 16:26 08. Dream Dancer 06:28
S’il fallait désigner un album prog pour emporter cet été dans vos bagages, je conseillerais sans hésiter l’album ‘If Only…’du groupe américain The Far Cry. En effet il regroupe tout ce que j’aime dans le rock progressif : De bons musiciens, des compositions variées à la fois complexes, mais pas trop, et des excellentes mélodies.
The Far Cry est une formation basée aux États-Unis qui est l’association de deux amis musiciens Robert Hutchinson (batterie, percussions) et Jeff Brewer (chant, basse, synthé basse, pédales de basse et guitare) qui se sont rencontrés en 1976. Dans les années 80, le duo faisait partie du groupe de prog américain Holding Pattern. En 2013 nos deux compères Robert et Jeff décidèrent de poursuivre leur cheminement musical en créant The Far Cry. Quelques années plus tard, le duo a décidé d’entrer en studio d’enregistrement pour graver enfin le matériel qu’ils avaient accumulé. Le Guitariste Bryan Collin et le clavier Chris Dabbo se joindront à eux pour parachever le projet.
‘If Only…’ est le premier album de la formation, l’aventure commence avec son originale pochette : L’intérieur d’un théâtre dans le style de celui que fit construire Marie-Antoinette au printemps 1780 au château de Versailles. En ce qui concerne les huit titres présents, ceux-ci proposent une palette de sonorités qui engagent l’auditeur à un parcours auditif à travers tous les styles des paysages propres au rock progressif, tout en distillant la propre originalité de The Far Cry. L’on pourrait définir sa musique comme étant un progressif dopé au néo-prog et au rock symphonique, souvent déroutante par certains arrangements très originaux rythmiquement, avec une écriture très dynamique pour la basse et la batterie, ou à travers les riffs qui s’enchaînent à tour de bras.
L’album démarre fort avec « The Mask Of Deception », long de plus de onze minutes, qui pourrait s’intégrer volontiers dans un album de Spock’s Beard, comparaison accentuée par la structure complexe de la mélodie, du chant et des harmonies vocales développées. En décalage avec le reste des pistes, « Programophone » est un titre bourré d’énergie, contenant des parties de claviers et de guitares débridées, sur un texte plus parlé que chanté. Un intermède reposant, « Winterlude », guitare acoustique et claviers légers, nous déposent délicatement sur « Simple Pleasures » qui navigue dans les eaux d’Asia, un rock prog frisant un AOR flamboyant, facile d’accès et direct, vraiment jubilatoire.
Un instrumental, « The Missing Floor » démontre une maîtrise parfaite du groupe dans un prog aventureux genre Dream Theater, du grand art, un titre parfaitement contrôlé avec une guitare de plomb et un son dantesque. Le grand piano inonde « Winterlude Waning », une petite pièce à la mélodie doucereuse et à l’aspect symphonique précède l’éponyme « If Only », mon préféré, avec plus de seize minutes où la virtuosité est au service de la musique, où tout coule et roule. Une mélodie à tiroirs extrêmement agréable, moderne et accessible avec des claviers qui soulignent de nombreux méandres mélodiques assortis de voix majestueuses, un excellent exemple de la faconde du groupe. Sens de l’harmonie, guitares fulgurantes section rythmique impressionnante, le morceau sonne comme un classique. Un instrumental clôt l’album sur une intro brumeuse aux synthés, « Dream Dancer » s’élance ensuite avec une basse qui prend le pas sur une ligne mélodique extrêmement agréable, moderne et accessible avec des claviers évoquant Tony Banks de Genesis.
Un album fort intéressant, sans point faible, bien équilibré dans le son et dans l’approche artistique, il délivre un contenu qui vaut vraiment le détour, si vous vous aimez la musique progressive !
Formation du groupe
Jeff Brewer : Chant, Basse, Guitares - Bryan Collin : Guitares - Chris Dabbo : Piano, claviers, voix - Robert Hutchinson : Batterie, Percussions
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