Même si la pochette de l’album ne fait pas une référence explicite à ESP Project, 2 choses nous y emmènent à coup sûr : (1) la présence de Tony Lowe, et (2) ce 22 Layers qui rappellera aux connaisseurs d’ESP l’excellent album « 22 Layers of Sunlight » de 2018. D’ailleurs, Peter Coyle, qui officie sur « Isotope » dont il est question ici, chantait déjà sur l’album de 2018. Une première écoute et je retrouve cette délicatesse musicale telle qu’on peut l’entendre chez un Tony Patterson : suavité des harmonies, sensualité des mélodies, délicatesse des arrangements.
Il suffit de quelques dizaines de secondes d’écoute du dynamique « Soundtrack And The Score » pour s’en convaincre. « Blue Sky Volcano » joue la carte de la calme ballade, mélodieuse à souhait. « Equinox » lance quelques étranges sonorités sur les synthés, avant un développement plus électro et très aérien. La musique prend un côté incantatoire avec les vocaux de Peter Coyle sur l’incise formulas are lost / formulas of equinox. L’affaire prend un tour psychédélique sur « The Sun Is Going Down », poétique et vaporeux. « Purple Aniseed » à un petit côté blues rock assez sympa.
Plus mélancolique « Invisible Threads » déroule sa nostalgie sur un mid-tempo. Pour « Hello Algorithm » le côté électro s’imposait évidemment. « Travelling Home », sous-titré remastered, en tant que reprise d’un morceau publié en 2020, évoque tour à tour l’Arizona, le Kalahari et Barcelone sur une musique lumineuse et nonchalante. Après le positron voici l’isotope. La piste-titre, la plus développée de l’album, débute dans une atmosphère harmonique étrange et flottante et peu à peu se met en place un rythme de marche lente ponctuée par la batterie et un subtil mélange d’harmonies majeures et mineures contribuent au côté indécis de la musique. Avec l’entrée des vocaux, le style du morceau se précise et stabilise sur un nouveau mid-tempo assez lancinant.
« Isotope » se révèle être un album très poétique et contemplatif, à la fois par la musique de Tony Lowe mais aussi par les textes volontiers surréalistes de Peter Coyle. Les paysages sonores sont essentiellement portés par les claviers / synthés et les vocaux, et parfaitement rehaussés par les nombreux traits de guitare bien dosés. Tout en sensualité, voilà un excellent soft prog rock pour épicurien musical !
Formation du groupe
Tony Lowe : composition musicale, instrumentation, guitares, claviers, programmation batterie - Peter Coyle : paroles, chant - Cheryl Stringall : conception graphique
🌍 Visiter le site de 22 Layers →