The Future Bites

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(3 sur 5) / Caroline International
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Pop/Rock Rock Rock Progressif Soft Rock

J’ai volontairement passé sous silence le récent Blackfield, « For The Music », décevant pour ne pas dire insipide, deux ou trois morceaux, chantés par Steven Wilson, relevaient péniblement le niveau. D’ailleurs, J’ai failli faire de même avec son dernier album « The Future Bites ». Neuf pistes remplissent ce CD, et je voulais, quatre ans après sa dernière production To the Bone de 2017 savoir où Steven se positionnait musicalement.  

Une intro « Unself » bien trop courte (1:05minutes), qui devient seulement intéressante dans son final, suivie de « Self » probablement, pour moi, l’un des morceaux les plus faibles de l’opus, la mélodie s’enroule sur un rythme électronique, disco/funk, manquant cruellement d’originalité. Bon, gardons espoir, arrive « King Ghost », le niveau remonte légèrement, chant et harmonies vocales déambules sur une ambiance funky/prog, l’on se dirige lentement vers des ambiances connues, l’inspiration se rapproche d’un bon Blackfield. Pour « 12 Things I Forgot » l’on retrouve clairement l’atmosphère de Porcupine tree, mais dans sa phase la plus commerciale. La composition revient aux idées habituellement développées par Steven, une mélodie mid-tempo, un chant clair et un refrain qui pénètre dans votre cerveau et ne veut plus en sortir.

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Bon, le niveau est revenu, va-t-il se maintenir ? Il commence avec une ambiance funky et évoque une fusion musicale des années 70, « Eminent Sleaze » manque de forme, voire de substance, c’est très décalé avec des sonorités convenues et entendues mille fois, pour moi la mayonnaise ne prend pas ! Décidément, cet album manque vraiment de surprises et de consistance, croisons les doigts et mettons entre nos oreilles « Man of the People ». La compo me ramène doucement dans l’univers que Steven a occupé, maintes et maintes fois, et j’ai trouvé des nuances subtiles et tout simplement apprécié la mélodie douce de ce titre. Bien, bien, il reste encore trois pistes à se mettre sous la dent, pour sauver l’album, rien n’est perdu !

Aïe, aïe, aïe, j’ai parlé trop vite, « Personal Shopper » vient faire chuter le petit espoir qui était né en moi. Une fois de plus une plage au beat électro qui aurait eu sa place dans les années 90, dans un album des Pet Shop Boys. Rien de péjoratif en çà, mais, bon, on attend tout de même autre chose de Steven. Ha, enfin ! mes oreilles frétillent de joie à l’écoute de ce « Follower » qui aurait pu figurer sans rougir sur d’anciens albums de l’artiste, cependant, rien de transcendant, mais c’est agréable à écouter. Comme on le dit bien souvent, ‘On garde le meilleur pour la fin’, c’est le vaporeux « Count of Unease » qui confirme le vieil adage. Enfin, une piste remplie de passages psychédéliques et de quelques éléments de rock progressif.

En fait, pour l’amateur de rock progressif, que je suis, il y a peu de titres qui rentrent dans ce créneau, j’en sauverais trois ou quatre. Le reste du matériel est à mon sens trop kitsch. «The Future Bites » est vraiment, et uniquement destiné aux fans inconditionnels de Steven Wilson, ou à ceux qui ignorent la fabuleuse aventure de celui-ci avec Porcupine tree, No-man et ses premiers albums en solo !

Formation du groupe

Steven Wilson : Chant, Guitare, Basse, Claviers, Percussions, Programmation - David Kosten : Programmation - Nick Beggs : Chapman Stick, Guitare, Percussion - Adam Holzman : Claviers - Michael Spearman : Percussions - Jason Cooper : Percussions - Bobbie Gordon : Chœurs - Wendy Harriott - Chœurs - Crystal Williams : Chœurs - Elton John : Voix - London Session Orchestra : Cordes - Guy Protheroe : Chef d'orchestre

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Commentaires

  1. Vu par le prisme du rock progressif a la Porcupine tree oui cet album peut être décevant. Mais dans ce cas je pense que vous passez à côté de la proposition de Steven Wilson.
    Vous dites « sonorités convenues et entendues mille fois » je pense que c’est justement le but non? D’ailleurs dans la majorité de vos critiques n’evoquez vous pas les « anciens » groupes et leur sonorités reprises dans les nouvelles compositions ? Pourquoi serais ce bien sûr du prog et mauvais sur de la pop?
    Pour ma part c’est un très bon album, surprenant d’un artiste qui ose, se renouvelle et explore ce qui a mon sens est l’essence du progressif.

    1. Je suis un inconditionnel de Steven Wilson et là, je dis…bof…. pas plus (et j’aime la pop pourtant). Pas un seul titre qui m’arrache le cœur comme à chaque album… tant pis. Rien de grave.

  2. Entièrement d’accord, du réchauffé à 60/70%, une belle déception !
    Reste 2 ou 3 titres mais cela suffit-il ? Pas aux fans de la première heure comme moi, c’est certain…

  3. Inconditionnel de Steven Wilson depuis le début de sa carrière d’avec Porcupine Tree, j’aime vraiment ce dernier album qui a le mérite de proposer autre chose. Hâte maintenant de voir cela sur scène !

  4. J aime la musique et respecte les musiciens . J ai fais des kms et des kms pour voir et écouter toutes les formations de Steven Wilson, grand client , ma collection de vinyls ,de cd , de séries limitées est remplie de son univers . Mais la… déjà to the bone nous renvoyait vers de la pop bien carrée. Je n ai pas écouté les premières critiques très négatives, le paquet de l edition limitée est arrivée, et tout de suite positionné sur ma platine . Et bien comment dire ? Une catastrophe phonographique , une usurpation , et tout de même pas sympa pour son public . C est son choix que je ne suivrait pas , et certainement pas en live ( tournée annulée définitivement) c est triste , standardisé, sans lumière….

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