Dernière Lumière Avant La Nuit

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(4.5 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Silvain Goillot membre fondateur d’Apairys, qui nous avait régalé avec leur premier album ‘Vers la lumière’, a décidé de se lancer dans une production solo sous le patronyme de SILV avec « Dernière Lumière Avant La Nuit ». Une belle suite dans les idées que de donner un prolongement, du moins dans son titre, à l’album de son groupe.

Ouverture de l’opus avec « Haarp », et dès le départ, Silvain confirme son goût pour ces mélodies progressives épiques et attachantes en utilisant le fruit de son expérience passée, pour imposer un réel souffle homérique à cette composition. Un titre aux breaks variés et une excellente interaction entre les parties instrumentales et le chant empreint de gravité. S’ouvrant sur un riff de clavier et une basse lourde, précédant le chant, « Méfiez-vous Quand Je Dors » s’enroule sur la répétition du motif d’ouverture et entre momentanément en son milieu, dans une phase électronique avant que le leitmotiv de l’introduction ne soit répété. Tout cela fonctionne efficacement, donnant un sentiment d’équilibre et de contraste à la composition.

« La Maison » offre une mouture architecturale différente, s’ouvrant avec ce qui ressemble à une trompette bouchée dans une ambiance ‘ragtime’ bien vite interrompue par la cadence de la mélodie qui s’installe sur un ton presque nostalgique, avant qu’un rythme plus lourd n’envahisse la composition jusqu’à la rupture d’une douce guitare acoustique contre laquelle s’adosse un chant délicat presque parlé. Un lourd bourdonnement ouvre « Le Mal », le rythme est plus écrasant ici, mais pas trop, le synthé entre en rafale dans la mélodie, le climat est un peu plus musclé que dans les plages précédentes affichant des breaks puissants qui ajoutent de l’emphase jusqu’au refrain aérien qui clôt la piste.

Silvain a décidé d’intercaler de courts instrumentaux, respectivement les plages 3, 6 et 9, ces intermèdes « Ovni1 » « 2 » et « 3 » qui peuvent sembler en décalage avec l’ensemble des autres morceaux de l’opus , d’où leurs titres je suppose, s’opposent comme des transitions tranchantes faisant la part belle aux claviers.

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L’éponyme « Dernière Lumière Avant La Nuit » est une épopée où, en introduction, la musique vigoureuse telle une marche guerrière ne s’éteigne sur le tintement des cloches, faisant place à une mélodie subtile plutôt que puissante où la guitare et les claviers jouent leur rôle en ajoutant du pathos et de la définition à cette pièce. Changement radical pour la piste suivante, une narration sur une musique que je qualifierai de minimaliste et futuriste pour illustrer « Le Paradoxe Des Jumeaux » (le paradoxe des jumeaux ou paradoxe des horloges, étude présentée par Paul Langevin au congrès de Bologne en 1911).

« Persistance » démarre lentement dans une atmosphère mélancolique, les percussions affirment le caractère morose et sombre de cette composition incorporant tous les éléments forts qui ont été entendus tout au long de l’album. Un prog impressionnant, délicieusement passionné et beau qui se divise en deux parties, la première lente et calme remplacée au trois-quarts par une deuxième ligne mélodique rythmée et plus avide de riffs. La dernière plage instrumentale, « Numérologie » est une construction estampillée 100% rock progressif (ambitieux) soignée et intéressante jusqu’à la fin.

Bien équilibré dans le son et dans l’approche artistique, SILV avec ce « Dernière Lumière Avant La Nuit », aussi inventif que brillant, s’ouvre à de nouveaux horizons et démarre une carrière solo plus que prometteuse !

Formation du groupe

Compositeur, interprète (chant et tous instruments), mix et mastering : Silvain Goillot

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