Spectrum

Par

(4.5 sur 5) / Ma.Ra.Cash Records
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Rock Progressif Rock Symphonique

Pour les amateurs d’un rock progressif délicat et soyeux, de celui qui chatouille agréablement les oreilles sans aucune forme d’agression, ‘Spectrum’ le dernier Riccardo Romano land devrait séduire pas mal de monde et emporter l’adhésion des aficionados de prog les plus exigeants. Son premier opus ‘B612’ sorti en 2018 réunissait déjà tous les atouts d’un très bon album.  

Deux suites ‘In the Name of the Son’ et ‘The Winner’ séparées en leur milieu par ‘Déjà vu’ remplissent copieusement l’album de plus de 49 minutes de musique.

Du côté des influences, la musique de Riccardo se rapproche incontestablement de celle de Marillion, notamment dans les cinq parties qui forment ‘In the Name of the Son’. L’intro ‘Waxen Wings’ place d’entrée l’album sur une orbite irrémédiablement mélodique qui sera maintenue de haute volée tout du long. Les parties s’enchainent, ‘Endless Promises’, ‘Deny’, ‘Statues of Salt’ et ‘A dream of a liftime’, avec des claviers omniprésents traçants chaque thème, une section rythmique discrète, mais bien en place, des soli de guitare lumineux et inspirés jalonnant les pauses instrumentales confirment l’excellente construction de chacune des pièces. Le chant de Riccardo, dans la mouvance d’un Steve Hogarth, y apporte, quant à lui, ce petit plus qui rend cette suite indéniablement attractive.

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‘Déjà Vu’ plante le décor d’un rock progressif chatoyant et vaporeux, sur des nappes de claviers se combinant avec la voix aérienne de Riccardo, pour commencer à peindre des images sonores aux accents vintage. Il est difficile de ne pas faire un rapprochement avec Genesis. Un titre qui se construit sur un thème mélodique et des harmonies vocales luxuriantes pour une mélopée qui flotte sur un vent léger.

La suite ‘The Winner’ confirme l’excellence du travail de chaque musiciens. Démarrage sur une courte intro ‘The Words I Never Said’ à l’approche symphonique, suivie de ‘Wrong’ un morceau avec une ambiance musicale assez légère, beaucoup de changements de rythme et un solo de guitare exceptionnel dans le style d’Andrew Latimer (Camel) enflamme le final. Plus intimiste ‘Pierrot’ s’appuie sur l’omniprésence du piano avant que les parties vocales n’entrent en jeu, rendant cette piste plus vive, moins dramatique pour se terminer, bis repetita, sur une superbe guitare. La quatrième partie ‘Already Won’ est celle où Riccardo obtient le mélange prog le plus adéquat, créant un amalgame parfait entre prog/symphonique et rock progressif, un bel exemple d’une composition où le groupe maintient la mélodie sur un rythme régulier même s’il mélange des approches plus légères et plus lourdes.

Le final ‘So Far so Close’ est plus dépouillé, avec une atmosphère sombre dominée par le piano. Un morceau mid-tempo très symphonique avec quelques éléments néo-prog particulièrement intéressants, des changements de styles et de thèmes musicaux bien imbriqués pour définir un ensemble ressemblant à une collection de motifs mélodiques constellés de passages instrumentaux d’une grande qualité.

Dans ‘Spectrum’, Riccardo Romano land nous convie à découvrir, par le biais de mélodies élégantes et sophistiquées, une musique progressive de très bon niveau. Les compositions d’une belle homogénéité de styles contenteront les férus d’un rock progressif délicat et chatoyant !

Formation du groupe

Riccardo Romano (RanestRane, Steve Rothery, Dave Foster) : chant et chœurs, claviers, basse électrique, mandoline et percussions - Luca Grimieri : guitares - Enrico Rossetti : batterie - Manuel Murgano : claviers (1-v) - Gabriele Cipollini : basse électrique (1-v) - Steve Rothery (Marillion): guitare solo (1-ii) - Jennifer Rothery : chœurs (1-iii), rôles d'acteur (2) - Claudia Rustichelli : rôles intérimaires (1-ii) -

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