Vision

Par

(4.2 sur 5) / Ma.Ra.Cash Records
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Rock Progressif

Vision est le cinquième et dernier né d’un combo italien qui fait de la musique depuis bien longtemps, sous des appellations différentes. C’est aussi une affaire familiale : pas moins de quatre Lorandini sont ici crédités (sans compter les « invités » !). Jusqu’à cette dernière sortie, je n’avais pas eu l’occasion d’écouter la musique de ce groupe. Précision, ici on fait dans l’instrumental !

Une « Ouverture » pleine d’allant et de promesses plante le décor dans un bel élan mélodique. « Moments Of Life », nettement plus développé, débute sur un sombre et énigmatique motif d’orgue, avant de se prolonger pour quelques minutes de musique contemplative où guitare acoustique et orgue Hammond se répondent sur un tempo lent. Pour la suite : nette accélération, ambiance électro, avant un retour à un néo-prog mélodieux à souhait.

Je ne sais pas ce à quoi se réfère le titre du morceau « Triptych » qui demeure parfaitement linéaire et d’un seul tenant. Ici la musique ramène à des sonorités plus rudes et sans concessions, à la King Crimson. On appréciera entre autres l’excellent jeu de batterie syncopé de Silvano Silva.

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Nettement plus aérien (et pour cause !), « Air » fait dans la délicatesse acoustique et mélodique, avec toutefois quelques passages plus tendus qui viennent obscurcir le chant de la guitare acoustique et les arpèges du piano. « Pyscho » fait office de scherzo un peu déjanté, sinon diabolique : rythme rapide, ligne de synthé mi-espiègle /mi-tragique en une sorte de feu follet insaisissable.

Le morceau suivant, dont le titre est en italien : « La Fenice alla Corte del Re », est à nouveau un festival d’essence assez Crimsonienne, rugueux et mélodieux à la fois, souvent implacable, en tout point excellent ! « Propulsione » adopte d’emblée un style volontaire, sinon héroïque, ce que ne dément pas l’entrée des chœurs et des cuivres. Petit moment de douceur classicisante avec « Mamma RAI » qui cite entre-autres des thèmes d’Haendel et de Rossini. La fin enchaîne sur une gigue endiablée, et explose sur le Te Deum de Marc-Antoine Charpentier ! Le très court « Threefour » clôt l’album sur cette référence à l’album éponyme de 2011, en une piste très mélodieuse et apaisée.

Oscillant entre néo-prog et prog symphonique, Vision offre son lot très varié de styles, de rythmes et d’harmonies, avec ce sens du lyrisme (bien que l’album soit instrumental) qui caractérise le rock progressivo italiano. Magnifico !

Formation du groupe

Sergio Lorandi : guitare électrique, guitare acoustique, chant - Antonio Lorandi : guitare basse électrique, guitare basse acoustique, chant - Silvano Silva : batterie et percussions - Andrea Piccinelli : claviers et piano acoustique - Marco Lorandi : guitare électrique, guitare acoustique, chant - Giorgio Lorandi : percussions - Musiciens invités : Daris Trinca : glockenspiel dans "Ouverture" - Dans "Propulsion" : Annibale Molinari (Cor), Lorenzo Poletti (Trombone), Erika Marca (Trompette) - Giovanni Lorandi, Karin Pilipp, Simona Cecilia Vitali, Alessandra Lorandi : Chœurs

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5 sur 5

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