The Story Of Rose Ola Seks

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(5 sur 5) / ACB
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Rock Progressif

MDS (Monnaie De Singe) est un groupe français originaire du Cantal, vingt-cinq ans d’existence et cinq albums à leur actif. Le groupe nous propose aujourd’hui avec The Story Of Rose Ola Sek sa sixième production.

Pour commencer, la couverture de l’album lève un voile sur les thèmes du concept qui imprègnent The Story Of Rose Ola Sek, en ce sens que l’album plonge profondément dans une histoire sombre et froide, celle de : ‘Rose, mère célibataire qui après avoir perdu son fils, persuadée d’être liée par un pacte diabolique, devient meurtrière puis est internée.’

MDS, à partir de ce scénario démoniaque entreprend d’explorer l’environnement et la psychologie intrinsèque de Rose et ses tourments. Aussi intrigant que soit le concept, c’est la musique qui déterminera en fin de compte si ‘The Story Of Rose Ola Sek ‘ sera de nouveau un album dans la lignée de ses excellents prédécesseurs, ERROR 404 (2015) et THE LAST CHANCE (2018). Je relève, tout de même, une évolution musicale qui pointe son nez, ne restant pas les deux pieds dans le même sabot, MDS apporte un nouveau relief aux compositions y incorporant des éléments musicaux plus abrupts, un son plus moderne, notamment au niveau des claviers et y introduit une approche plus rock voire électro.

The Story Of Rose Ola Sek ‘ est pour moi, le plus accessible de toutes leurs productions à ce jour et cette immédiateté est due à certaines des mélodies les plus fortes que MDS n’ait jamais écrites.

En ouverture « Rose Ola Sek » s’installe autour d’un groove doux, mais écrasant et hypnotique, épaulé en cela, par un solide travail de la basse et de superbes soli de guitare aux couleurs du Floyd. Autre point d’intérêt, le chant d’Anne-Gaëlle parfaitement assis sur la mélodie qui parvient, tout au long, à transmettre les perturbations plus que palpables qui habitent l’âme de Rose. Rythme plus électrique pour « D@rknet » qui étaye sa mélodie de riffs lourds ainsi que d’un éclat plus moderne, grâce, en partie, aux interventions parcimonieuses des claviers. « Evil » est rempli d’atmosphères sombres, tandis qu’un sentiment d’oppression domine, la mélodie sait être vive, même si des portions importantes de la piste sont plus calmes. En fait, j’aime la façon dont la composition se développe, passant d’un paysage sonore à l’autre.

Une rythmique plus qu’appuyée introduit « Three Days in Hell », entrée en matière en trompe l’œil, je m’attendais avec celle-ci que grondent les feux de l’enfer, mais, non, c’est une ballade musclée qui inonde mes oreilles. Je tombe immédiatement sous le charme de cette mélodie aux entournures Pop/rock, le refrain s’imprime d’emblée, sans parler des très belles guitares de Christophe et Jean-Philippe. La relative douceur du titre est, en partie, due au chant d’Anne-Gaëlle qui est étonnamment apaisant, la voix d’un ange hanterait-elle ces jours tourmentés ? Je suis également très impressionné par « The Story Ends There » qui contient des éléments progressifs audacieux et des nappes de synthé délivrant la quintessence d’une composition à combustion lente. Le travail des guitares est subtil, poignant, tout en s’élevant, parfois, au dessus d’une mélodie nous procurant quelques belles trouvailles.

Une obscurité menaçante, tracée par les claviers, inonde « Elias », les guitares appuient le chant en d’exquises lamentations, intelligemment mêlées à des changements de rythme qui explosent avec force, agissant comme une libération de l’atmosphère devenue suffocante. Une Forte présence électronique envahit « From Utøya », avec une foison de riffs complexes, des signatures rythmiques étranges et de nombreux changements de direction, mais qui astucieusement distillés, soulignent parfaitement le caractère progressif de la composition.

The Story Of Rose Ola Sek ‘ n’est surement pas, concept oblige, le plus joyeux des disques, mais sa production offre clarté et puissance. Doté d’une histoire poignante autant que surprenante, d’une quantité inattendue de compositions qui rendent, au fil du temps, les écoutes de plus en plus addictives, MDS nous signe ainsi, un album de très haut niveau.

Formation du groupe

Anne Gaelle Rumin: Chant - Christophe Laporte: Guitares - Eric Farges: Batterie - Eric Issertes: Basse - Jean-philippe Moncanis: Guitares - Philippe Chavaroche: Claviers

🌍 Visiter le site de MDS (Monnaie De Singe) →

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4 sur 5

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