Electric Fantasy

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(4.3 sur 5) / Electric Fantasy Records
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Rock Progressif

Pour cet Electric Fantasy, Mark Jeffrey Dye, a retravaillé un album paru en 2018 sous ses initiales MJD. Remixage, réenregistrement des vocaux, modifications diverses, et nous voilà avec un nouvel album d’Elysian Fields. Ca n’est pas moi qui vais m’en plaindre ! Loin des grandes fresques symphoniques précédentes, dont le récent et grandiose The Voyage Of Starflight J-5, cette fantaisie électrique rassemble une collection d’idées musicales courtes, voire très courtes, plutôt imaginatives et très colorées.

La première piste, « A Fairy Tale », mélodieuse à souhait, se déroule sur tempo de marche décidée et tonalité majeure, et vous met dans les meilleures dispositions. Guitare acoustique, flûte et vocaux font l’essentiel de cette agréable entame. « March Of The Gnomes » est une petite chansonnette sans prétention : tout est dans le titre ! « Brother To Demons, Brother To Gods », d’après une nouvelle de Jack Williamson, renoue avec un prog grandiose, en mode mineur cette fois, assez caractéristique du style habituel de Mark. Le decrescendo final est parfait. Retour à la mythologie Tolkienesque avec l’instrumental « Gandalph’s Song ». Appel de cor, cordes et harmonies amples et quelques accords soudains fortissimo, forment une trame qui évoquent quelque contrée étrange de la Terre du Milieu (il n’en manque pas !).

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« The Door Into Summer », d’après Robert A. Heinlein, est d’un lyrisme et d’un optimisme affirmés. Une mélodie assez classique somme toute, mais un très beau travail d’accompagnement. Un appel de cuivres assez solennel et puis un rythme décidé, qui rappellera à certains une lointaine Apocalypse en 9/8 (vers 1’10). Un autre bel exemple du style volontiers orchestral de Mark. Le court intermède « Hobbit Lullabye » évoque Bilbon Sacquet par quelques accords simples de guitare acoustique. Le volontaire « I Am » mélange rock conventionnel et harmonies sophistiquées, et comme souvent, quelques digressions instrumentales inattendues viennent rompre habilement le discours musical.

« Elf Waltz » est un nouvel intermède court qui reprend, mais sur un rythme à 3 temps cette fois, le thème de la Marche des Gnomes de la piste 2. La dernière piste s’inspire du roman d’Isaac Asimov, « The End Of Eternity ». On sait par ailleurs grâce à Kafka et/ou Woody Allen que l’éternité c’est long … surtout vers la fin. Point de longueurs dans cet ultime morceau mais un chant plutôt mélancolique, sinon résigné sur une musique orchestrale à nouveau puissante et grandiose.

Voilà pour un Electric Fantasy qui, s’il n’a pas l’ampleur et la cohérence formelle des albums habituels d’Elysian Fields, n’en reste pas moins un beau témoignage du très grand talent musical de Mark Jeffrey Dye !

Formation du groupe

Mark Jeffrey Dye : Tous les instruments

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