Somewhere in afrika

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(5 sur 5) / Bronze Records
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Crossover Prog Rock Progressif

Somewhere in Afrika sorti en 1982, place l’auditeur dans une ambiance atmosphérique ethnique qui était en vogue à l’époque, une approche et une intégration soit, folk, rock ou rock progressif de la musique africaine. Manfred Mann est originaire d’Afrique du sud, (1940 Johannesburg), il destine cet album, surtout dans sa deuxième partie, comme un hommage à la population sud-africaine qui subissait en ses temps les rigueurs de l’apartheid.

Bien que « Somewhere in Afrika » ne soit pas son meilleur album (j’ai une légère préférence pour ‘Watch’), il y a néanmoins d’excellents titres originaux ou reprises, la spécialité de Manfred, dans cet album.

Face A du Vinyle : L’opus s’ouvre avec l’incroyable « Tribal Statistics » (Andy Qunta) chanson qui d’entrée de jeu sur les rythmes enlevés des synthés incorpore sur une rengaine pop des chants tribaux. Le Earth band a décidé de nous faire voyager et place la barre assez haut dès l’intro, voila qui est de bonne augure. Vient ensuite la reprise du titre « Eyes Of Nostradamus » (Al Stewart) légèrement accéléré mais sans apport particulier. Ca devient plus sérieux avec « Third World Service » (Anthony Moore) où impulsions africaines et moutures électroniques multiples font bon ménage. Le « Demolition Man » de Sting repris à la sauce Manfred fait des étincelles, l’original comparé à celui-ci fait pâle figure à côté. La face se termine avec « Brothers and Sisters of Azania » (appellation pour désigner aussi l’Afrique du Sud), un morceau traditionnel dont les chants africains (enregistrés en Afrique du Sud), chœurs et mélodie, s’infiltrent dans votre esprit comme un hymne adressé aux militants.

Face B du Vinyle : la totalité des plages (hors Redemption Song) sont des compositions originales à consonance Sud-Africaine. « Africa Suite » et ses quatre parties, développent des mélodies qui nous immergent totalement dans un rock progressif traversant des paysages sonores colorés, associant les chants des populations ethniques, Zoulou et Swazi principalement. Que dire de plus, sinon que le mixage musical prend comme une mayonnaise, et évite l’écueil du genre par son originalité et sa spontanéité toujours présente à ce jour. Et pour terminer le Manfred Mann’s et son Earth Band reprend avec brio « Redemption Song » de Bob Marley et parvient à le transcender.

Entre prog et traditionnel, Manfred Mann’s Earth Band a maîtrisé totalement son sujet et réussit le pari difficile de la fusion des genres, au départ pas forcément compatibles, ce qui permet, une fois de plus, de reconnaître la patte du Maître !

Formation du groupe

Chris Thompson: Chant - John Lingwood: Batterie - Manfred Mann: Claviers - Matt Irving: Basse - Steve Waller: Chant / Guitares - Invités : Trevor Rabin: Guitares - Shona Laing: Chant

🌍 Visiter le site de Manfred Mann's earth band →

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