Masters Of Illusion

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(4.6 sur 5) / TIGERMOTH
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Rock Progressif

20 ans déjà que Magenta à lancé sa révolution venue du Pays de Galles. Robert Reed (musicien multi-instruments, multi-projets, …) et Christina Booth (une voix parfaite) sont toujours bien présents pour ce neuvième album studio dédié aux stars du cinéma dit d’horreur. Si ça et là quelques ouvertures (« Bela ») ou passages musicaux ne dépareraient en musique de film, Magenta propose en fait un excellent rock progressif avec de belles mélodies (une constante sur les 6 morceaux), ce qu’il faut de mellotron, de guitare à 12 cordes et autres moog pour donner à l’ensemble un lyrisme proche des premiers albums du groupe, avec certaines sonorités ou tournures très genesiennes.

« Bela » (en l’honneur de Bela Legosi, acteur hongro-américain de cinéma fantastique / horreur), après un prélude très symphonique et orchestral, lance la première mélodie de l’album : volontaire et héroïque à la fois, dans le plus pur style Magenta. On enchaîne sur « A Gift From God », et une deuxième superbe mélodie, beaucoup plus tendre et mélancolique cette fois. Hautbois, harpe, tons pastels … Si on évoque ici Christopher Lee, Dracula à l’écran, mais aussi Saroumane et le Comte Dooku, ça n’est pas certainement pour ces rôles un peu sombres, mais plutôt pour évoquer son désir inassouvi d’être une chanteur d’opéra ! Très beau solo de guitare de Fry au passage, puis on termine voix et harpe seules. Très beau moment.

« Reach For The Moon », c’est d’abord une très belle mélodie. Bon, OK, une de plus, je me répète … Le sax de l’ami Pete Jones vers 2’20 donne un petit air Supertramp à la musique. Sonorités mélancoliques, jamais tristes, même franchement optimistes dans le dernier tiers. « Snow » – piano un peu jazz-funk et voix, refrain plus pop-rock – réserve aussi quelques beaux passages instrumentaux en son milieu. « The Rose » est un moment romantique, avec ce qu’il faut de retenue (tons mineurs) mais aussi de brillance (tons majeur). Sax et cornemuse viennent compléter la déjà riche palette musicale.

Mini-album dans l’album, les quasi 17 minutes du final qui donne son titre à l’œuvre entière, évoque l’acteur américain Vincent Price et son rôle dans Witchfinder General de 1968 (paru en France sous le nom Le Grand Inquisiteur). Après 2 minutes d’intro orchestrale, Reed lance son staccato à l’orgue, pour un de ces moments jubilatoires qui viennent entrecouper des passages plus calmes et plus amples et lyriques. Bref les atmosphères s’enchaînent sans que l’intérêt musical ne faiblisse. Petit moment jazz-rock un peu après 13 minutes, qui nous emmène vers une longue coda lumineuse, et qui se termine sur un staccato vocal et instrumental abrupt particulièrement réussi.

Pas de doute l’inspiration de Robert Reed est au meilleur niveau (sans parler de son jeu aux claviers), la voix de Christina Booth toujours aussi expressive, Chris Fry toujours très présent à la guitare (depuis le premier album). Orchestration et production sont au top. Le meilleur album de Magenta depuis « Seven »? (point de vue personnel et forcément subjectif). En tous cas, un vrai grand disque de musique progressive symphonique, avec ce de superbes accents celtiques. Je ne suis pas spécialement fan des films d’horreur, fussent-ils des années 50, mais de cette musique chatoyante venue des Wales, assurément !

Formation du groupe

Chris Fry: Guitares - Christina Booth: Chant - Dan Nelson: Basse - Jon Griffiths: Batterie - Rob Reed: Guitares / Claviers --- Invités : Pete Jones - John Mitchell - Troy Donockley

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