LEO

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(3.75 sur 5) / Autoproduction
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Métal Progressif Progressif Alternatif Rock Progressif

Le deuxième album solo du batteur et compositeur néerlandais Koen Herfst sobrement appelé LEO est un concept album autobiographique sur la mort de son père Leo Herfst, raconté du point de vue des 4 personnages principaux (Le Père, La mère, l’enfant et la mort) exprimant leurs émotions, leurs pensées et leurs sentiments.

Tout commence tel une chronologie par « July 20, 1984 », la  voix de Koen à l’effets dévastateur nous présente le personnage de la mort. On enchaîne sans répit sur « Dream Away », un magnifique solo de guitare agrémente les refrains, voilà une belle pièce qui retient mon attention. Dans la série on ne souffle pas il y a « Realization of the Inevitable » Concerto en double grosse caisse Majeur, des nappes de synthés enrobant une rythmique guitare omniprésente pour appuyer le tempo. « Coffin & Carriage» reste dans cette mouvance avec des cassures aussi inattendues que bienfaisantes. Le rôle et les sentiments de la mère  reprennent ses droits avec « Bereaved » pour une compo très accrocheuse et pleine de nuances. Nous passons sur « Saying Your Name Out Loud » qui est le titre en peu en dessous, mais si le message est important il n’apporte pas un gros truc.

« D(e)ad » avec un nom en trompe l’œil, voici un titre à écouter avec attention qui regorge d’originalité et de trouvailles ne serait-ce que pour l’ambiance et le développement progressif. Ahhh les soli guitare / violon c’est puissant. Et que dire de « I See Myself » hormis la double grosse caisse, il y a une voix puissante qui impose le respect et un formidable travail des chœurs. Voilà pour vous servir « Are You Out There Somewhere » avec en prime une belle couleur métal progressif qui est captivante. Vous voulez de la tendresse et de l’émotion ? Ne cherchez pas plus loin « Simple Life » c’est court mais finement construit pour enchaîner sur le superbe « Leo ». Musicalement tout est limpide, clair avec une répartition musicale bien équilibrée. Le final est fort touchant émotionnellement par l’adjonction des enregistrements sonores de son père qui jouait des parties piano. On finit sur mon gros coup de cœur « All We Have is Now» qui reprend certes les thèmes pris çà et là mais fait avec une infinie touche de sensibilité musicale. Il y a cette impression de la fin d’un cycle et la (re)naissance d’un homme.

Les premiers frémissements d’écritures de l’album remontent à trois ans. Un travail d’écriture qui a pris le temps de mûrir sereinement et sans précipitation pour exprimer au mieux les sentiments profond tel un exutoire. Des invités de talent, et pas des moindres, viennent épauler avec ferveur un album atypique et bien ficelé mené à la baguette (trop facile) par un Koen Herfst investi au plus profond de son âme dans le moindre détail de la production. Surprenant dans son ensemble mais incroyablement attachant et bourré de superbes trouvailles.

Formation du groupe

Herfst : Batterie, synthé, Chant - Invités: Anneke van Giersbergen (VUUR), Merijn van Haren (Navarone): Chants - Rob van der Loo (Epica): basse - Paul Quinn (Saxon), Ruud Jolie (Within Temptation), Jord Otto (VUUR, My Propane), Mendel Bij de Leij (ex-Aborted): guitare solo - Ben Mathot (Ayreon): Violon Marcela Bovio (MaYaN), Harrison Young (The Cards): Chœur

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