Stillness and Trust

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(4.3 sur 5) / Autoproduction
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Folk Rock Rock Progressif

Artisanat d’art.

Voici une bien belle découverte pour débuter l’année 2025 (même si cet album est sorti fin 2024). Je n’avais jamais entendu parler d’Ifall avant d’écouter ‘Stillness and Trust’, pourtant 3ème disque de l’artiste sous ce nom. Oui, j’ai bien dit artiste (sans s), car Ifall est un one-man-project porté par le musicien Caio Duarte. Brésilien d’origine, installé en Angleterre, le multi instrumentiste impressionne par sa maîtrise instrumentale, sa voix et son écriture. Écrit comme un guide de recommandation de vie destiné à ses enfants, l’album est un concentré émotionnel au style musical posé faisant appel à une large palette sonore, tant acoustique qu’électrique, voire électronique.

Dès l’entame de “Steel and Ills”, l’accent est mis sur la voix de l’interprète via une intro, toute en émotion, faisant songer par moments au timbre haut placé d’Einar Solberg, frontman de Leprous. On est bluffé tout au long du titre par son ambiance Metal Progressif, ses signatures rythmiques complexes ou son long passage a cappella (ou presque) à plusieurs voix.

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Guitare acoustique folk, piano et cordes éthérées sont au programme de “Air”, titre superbe au faux air de classicisme. La veine Folk est poursuivie sur “Temple of You” qui pourrait presque évoquer Led Zeppelin III avant d’évoluer vers un style plus jazz. Le tout est extrêmement maîtrisé, y compris les complexes parties de batterie, ce qui est plutôt rare dans le cas d’un projet avec un unique musicien.

Changement d’ambiance, guitare grasse et tempo lourd avec “Heed Within”. Sur ce titre très Rock, la voix d’Ifall emprunte à nouveau le parcours à altitude variable des montagnes russes.

Sur une structure type Piano-Voix, “The Hunger and the Thirst” provoque le hérissement de poils. Ifall semble avoir convoqué le fantôme du regretté Jeff Buckley comme pour mieux nous hanter.

Contraste oblige, “Sol Ipsis” possède une vibe plus Pop malgré une approche rythmique relativement complexe. Le fantôme cité sur le titre précédent est encore bien présent ici, en particulier lors des volutes vocales sur le final.

Une orchestration Ambiant et synthétique habille le dernier titre (déjà? Non…) “Mount Mistake” qui plonge l’auditeur dans un genre de rêve éveillé pour mieux déboucher sur un final tout en cordes enrichies.

Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette œuvre artisanale, façonnée avec amour et passion par un musicien dont le talent nous éclate aux oreilles. Je vous suggère d’aller consacrer 32 minutes de votre précieux temps à l’exploration de ‘Stillness and Trust’.

Formation du groupe

Caio Duarte : Tout

🌍 Visiter le site de Ifall →

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