Realm Of Possibilities

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(4.4 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Il y a environ 6 ans, un nouveau groupe français, Moonshine Blast, se lançait dans un premier album. De mes souvenirs, Reality Fear était plus que prometteur, et j’avais ce groupe bien en tête lorsque Realm Of Possibilities s’est pointé, après tout de même un hiatus conséquent. Pas de changements, le quatuor francilien formé de Nicolas Duke, Gabin Rock, Renaud Lyabastre, Thomas Zecchinon a simplement pris un peu d’âge ! Notons aussi la présence du bassiste australien Colin Edwin (Porcupine Tree, entre-autres), et du batteur américain Pat Mastelotto (King Crimson, notamment).

La piste-titre lance l’album avec puissance et détermination, tandis que « Cruel Immission » adopte une ambiance raffinée et mélodieuse, avec un beau balancement rythmique. La durée du morceau permet un développement instrumental conséquent qui culmine sur un motif de guitare grinçant à souhait et une coda héroïque. « Only You » retourne à un format compact de single. Une basse lourde sert d’assise à ce hit nerveux. « No Exit » alterne couplet dépouillé guitare acoustique et voix, avec un refrain mémorable et très réussi sur le plan harmonique. Excellent morceau !

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« Liquid Feels I » et « II » abordent des contrées musicales plus sombres sous forme d’une ballade hard rock pour le premier, et d’un instrumental inventif pour le second, flirtant parfois avec le jazz-rock. Vient ensuite le très beau et très inspiré « Broken Arrow » avec des traits d’orgue très réussis, et un son ample et généreux, et surtout une réelle inventivité instrumentale. Egalement un de mes préférés. Je suis un peu moins convaincu par « Strangled », un peu dur et trop linéaire à mon goût. Si « Fractal » reste également sur des sonorités assez dures, l’inventivité vocale et instrumentale fait le job, et ça swingue même un peu ! Dans le genre bondissant « Under. Control. » n’est pas mal non plus. Vers 1’50 vous avez droit à une courte et surprenante mélopée d’allure celtique, que l’on réentendra juste avant un break central dans lequel apparaît un nouveau motif musical à la basse.

La synthèse du style musical du groupe se trouve certainement dans les 16’ de « The Cell ». Une intro lancinante et hypnotique, assez dépouillée, lance petit à petit le morceau. Des sons électro débutent la deuxième partie, qui reprend tout en puissance le thème d’intro sur une ligne de basse survoltée. Un long développement d’une grande intensité et assez psychédélique forme l’ossature du morceau. Arrive alors sans crier gare la coda qui reprend les choses dans le calme des sons de synthé, pour lancer une dernière fois quelques puissants riffs. L’album se termine avec « When The Wind Blows » sur une étrange ballade acoustique. Pas de gros effets instrumentaux ici (le reste de l’album n’en manque pas !), mais une chanson simple qui fait mouche.

Au Royaume des Possibilités, l’incertitude est reine, à moins que ce ne soit la surprise ? Et Realm Of Possibilities (*) en est une belle, qui confirme le gros potentiel de ce groupe ambitieux et qui donne, à l’écoute, le sentiment que les musiciens peuvent tout faire ou presque !

(*) https://music.imusician.pro/a/8xQ8mF3k

Formation du groupe

Nicolas Duke : chant, piano, claviers, guitare acoustique - Gabin Rock : guitare, chœurs - Renaud Lyabastre : basse - Thomas Zecchinon : batterie, percussions - Avec : - Colin Edwin : basse - Pat Mastelotto : batterie

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