eau|feu

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(5 sur 5) / Vallis Lupi Productions
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Rock Progressif

Et de trois ! Après le très bon « Descendu sur Terre », enregistré en 2020, Grandval revient squatter nos platines avec « eau|feu ». Il est le dernier volet de la trilogie des éléments initiés par Grandval en 2016 avec ‘À ciel ouvert…’ et poursuivie en 2020 avec ‘Descendu sur Terre’. Et une fois de plus, on n’est pas déçu ! Il faut bien reconnaître que Grandval a su évoluer sans se mordre la queue, proposant un rock plus autant progressif que ça, mais toujours imaginatif et aussi passionnant qu’auparavant.

Avec cet album, Henri Vaugrand, épaulé par Olivier Bonneau, va plus loin et réussit un disque surprenant, d’une fraîcheur et d’une intelligence mélodique sans faille. Des mélodies imparables, des refrains qui vous trottent immédiatement dans la tête et une interprétation impeccable.

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Les compositions sont uniformément fortes, même si quelques-unes se démarquent comme le premier single de l’album « Il neige encore » qui synthétise parfaitement l’esprit de cet album inspiré de bout en bout. Il ne faut pas se méprendre sur le ton quasi pastoral de l’intro de l’album « Ferimur », le titre suivant « Les jours innocents » affiche la complexité d’arrangements que l’on retrouve maintes fois sur ce CD. Il se passe beaucoup de choses au cours de ce morceau, le travail mélodique, les interventions de claviers vintage et le solo de guitare du milieu de piste en font un prog/rock classique par nature.

« Heinrich (un monde bien étrange) » démarre lentement et crée immédiatement la trame musicale qui sert de fil conducteur au chant feutré d’Henri. Avec des sonorités un peu fantomatiques et des rythmes mélancoliques, la composition nous offre, en son milieu, une longue partie instrumentale tentaculaire. L’ambiance se fait plus rock sur l’ensemble de « Erables et chênes » et si les ingrédients de base restent les mêmes que dans les titres précédents, à savoir un chant léger, presque effacé, et des paroles plus que sensées, la musique est plus aventureuse et se pare d’une incursion réussie dans le jazz-rock.

Le prog se fait plus discret sur « Aqua et igni » qui s’envole grâce à un refrain imparable et quelques breaks savamment amenés. L’album s’achève sur l’impressionnant « Fin de partie », une pièce qui alterne les passages acoustiques aériens et les poussées d’adrénaline, une composition solide où l’on ne s’ennuie pas une seconde.

En bref, Grandval sur une musique riche et inspirée nous régale d’arrangements subtils, le tout interprété par un véritable groupe homogène. Cerise sur le gâteau, Henri écrit des textes finement ciselés, au final « eau|feu » peut se targuer d’être une belle réussite !

Formation du groupe

Olivier BONNEAU : claviers, guitares électriques, pédales basse, harmonies vocales - Henri VAUGRAND : chant, basse, guitares acoustiques et électriques, e-bow, claviers, programmation, sampling, harmonies vocales - + Jean-Baptiste ITIER : batterie - Jean Pierre LOUVETON : guitares additionnelles, harmonies vocales - Élodie SAUGUES : harmonies vocales Textes et musiiues : Henri VAUGRAND sauf « Ferimur », texte : VIRGILE ; « Les jours innocents » et « Érables et chênes », musiiue : Olivier BONNEAU

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