Après quatre ans d’une relative pause consacrée principalement aux tournées, mais aussi provoquée par le départ du clavier Rob Clearfield et du Bassiste Patrick Mulcahy, District 97 nous dévoile leur 5 ème album « Screens » aidé par une campagne de financement participatif. Nous voilà avec un album qui prend une autre orientation musicale par rapport à « In vault » diffusé en 2015.
L’accent est mis sur une forme de jazz fusion progressif psychédélique, bien que le métal progressif soit toujours disséminé de ci de là. « Forest Fire » ouvre le bal et il est le bel exemple de ce mélange. Il en va de même sur « sheep » qui s’apparente à une cavalcade dans l’étendue sauvage, un titre finement construit dans la recherche de subtiles sonorités qui marquent franchement les esprits. Bizarrement « Sea I Provide » sonne par moment comme un vieux titre de « The Police » sans doute cette suite d’accords qui me titille le bulbe mais néanmoins un titre vivifiant.
Mon morceau de choix, le sombre et mélancolique « Bread & Yarn » qui sort du lot de par sa construction technique toute en retenue, le superbe duo de voix de Leslie et Jim apporte une touche supplémentaire à l’ambiance. Le titre suivant « Trigger » ça plante les clous et ça file droit, un morceau avec une super pêche qui vous donne du tonus, un pont mené à la baguette sous un Duo à l’unisson guitare basse. Un petit interlude avec « After Orbit Mission » des sonorités proche d’une rencontre du 3eme type. L’effet Jazzy reprend le dessus avec « Shapeshifter » encore un duo basse guitare qui prend corps autour de la voix délicieuse de la chanteuse, et une batterie que le mixage met bien en avant.
La suite, et bien nous atterrissons sur une mélodie aux accents bluesy et aux nuances jazzy, « Blueprint » est ponctué par des guitares envahissantes et une basse qui œuvre techniquement sur un travail de dingue. L’album se termine par « Ghost Girl » le titre le plus long avec pratiquement 11 minutes. L’intro piano voix est succulente. Passé cela, changement de tempo pour une guitare appuyée par une basse qui se lâche dans une forme de rage, une course à perdre haleine. Plus le titre avance et plus nous filons vers un psychédélique faussement désordonné. Une compo fort surprenante.
En conclusion, Leslie Hunt, a, il faut le reconnaître un timbre qui facilite les transitions et peut interpréter des mélodies avec une voix très variable tantôt elle chante dans un veloutée à la Sade, parfois avec un sens pop ludique, parfois on retrouve un timbre blues grave. Le sang neuf apporté par le bassiste Tim Seisser et le clavier Andrew Lawrence apporte une dose de technique supplémentaire. Un Mixage sans faute avec un parti pris de mettre la caisse claire en avant ce qui est original et en même temps je dois avouer que c’est une bonne pioche. Un Album finalement attrayant pour peu que l’on prenne le temps de se plonger dans l’univers musical de District 97.
Formation du groupe
Leslie Hunt : Chant - Andrew Lawrence : Claviers - Jim Tashjian : Guitares, Chant - Tim Seisser : Basse Guitare - Jonathan Schang : Batterie & Percussion
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