Wonderland

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(4.4 sur 5) / Autoproduction
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Heavy Rock Rock Progressif

Sur nos récentes chroniques, les lecteurs attentifs de Prog Critique ont pu découvrir la musique de Chris Engels via son projet musical CEN-ProjekT. Et bien ça n’est pas tout, Chris publie aussi sous le nom Chris Angels d’autres albums. Pour faire simple et selon ses propres indications CEN-ProjekT est le véhicule pour le prog mélodique, tandis que Chris Angels s’intéresse un prog rock plus dur (au sens heavy prog), ce que j’ai évidemment pu vérifier à l’écoute !

Comme on pouvait s’y attendre, l’album Wonderland s’inspire entre-autres des écrits de Lewis Carroll, l’immortel auteur d’Alice au pays des merveilles. Quant au lapin blanc présenté sur la pochette de l’album, en y regardant de plus près, je me demande s’il n’a pas tenu le rôle du Killer Rabbit of Caerbannog dans ce chef d’œuvre d’humour absurde à l’anglaise qu’est Monthy Pyhton and the Holy Grail… A vrai dire les textes de Carroll ne sont utilisés que pour les deux derniers morceaux, les autres étant empruntés à divers auteurs plus ou moins contemporains de Carroll.

« I Come And Go » donne le ton de l’album : son et voix électroniques, hard rock enjoué et mélodique. Une musique pleine d’allant et d’enthousiasme. Plus heavy, mais tout aussi mélodique, « Life » met en musique un texte de Charlotte Brontë. Un rythme bien martelé à la basse finit peu a peu par déboucher sur une débauche rythmique ou basse et guitare électrique semblent se battre en duel sous l’arbitrage de l’orgue.

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Une autre des sœurs Brontë, Anne fournit le poème « The Reminiscence » pour une balade (un peu) plus calme que les deux premiers morceaux de l’album. « To A Lady Of Thirty », fait plutôt dans le groove avec son motif de basse rapide et immuable, pour un morceau flirtant nettement avec le jazz-rock. Il suffit d’écouter les harmonies, et certains passages à l’orgue et l’ambiance générale pour s’en convaincre. « We’ll Go No More A Roving », sur un très court texte de Lord Byron, sonne également très jazz-rock. Mes deux pistes préférées !

Voici maintenant le puissant « Winter Nights », sorte d’électro-pop qui déboule à 100 à l’heure, avant de s’éteindre (peu après 3’) dans un paysage sonore morne sur des sonorités de clavecin. La pause s’interrompt rapidement pour repartir dans une conclusion grandiose à la Kansas.

Le chant de Bessie à sa poupée Matilda Jane (« Bessie’s Song To Her Doll ») ne me semble pas destiné à l’endormir. D’ailleurs Lewis Carroll précise dans son poème que Matilda Jane est sourde, muette et aveugle … ce qui ne l’empêche pas d’être aimée. Alors autant laisser la basse dérouler furieusement son motif mélodique et remplir l‘espace des sons saturés de l’orgue et de la guitare.

Avec un son effectivement plus musclé que les albums très floydiens du CEN-ProjekT, Wonderland (*) se décline sous la forme d’un heavy prog / neo prog à l’allemande façon Martigan ou Morphelia de haute qualité !

(*) https://fruits.de/c/358cy

Formation du groupe

Chris Engels : tous les instruments

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