The Theory Of Molecular Inheritance

Par

(4.5 sur 5) / Verglas Music
Categories
Néo Progressif Rock Progressif

Fondé en 1995, une quinzaine d’année après des groupes tels Marillion ou Pendragon, dont ils reprennent quelques éléments ou même des musiciens, les Anglais d’Arena font indéniablement partie des groupes qui comptent. Fan de la première heure, je me suis régalé de Songs From The Lion Cage, de Pride, de The Visitor et encore d’Immotal?. Et puis petit à petit, tout en restant un grand admirateur du groupe, l’effet magique s’est peu à peu estompé, au gré de productions plus espacées et que j’ai trouvées plus sombres et moins originales, sans parler d’un son de plus en plus lourd. Et puis après de longues années surgit ce « The Theory Of Molecular Inheritance », doté d’une pochette aux tons chatoyants et d’un nouveau chanteur, Damian Wilson.

D’ailleurs, dès l’entame de l’album, « Time Capsule », sa voix lumineuse retient immédiatement l’attention. Le son Arena est bien là, alternance puissance et douceur mélodique, superbe ! Tout aussi bon, « The Equation (The Science Of Magic) » me confirme que je tiens là un grand album d’Arena. La ligne de basse est parfaite, sans parler des riffs de guitare lourds et qui jouent habilement sur l’intervalle du triton (à partir de 3’45).

image

Le très mélodieux et plus calme « Twenty-One Grams » me fait parfois penser à ces admirables tournures musicales des premiers Saga. Le court intermède « Confession » nous amène tout en délicatesse sur « The Heiligenstadt Legacy », qui fait référence à la lettre que Beethoven écrivit à ses frères dans laquelle il évoquait notamment sa frustration face à la dégénérescence de son audition et son isolement croissant. Le duo piano-voix Clive Nolan et Damian Wilson est plutôt poignant.

« Field Of Sinners », heavy prog sombre dans les tonalités du Arena « classique », apparait du coup plus conventionnel. « Pure Of Heart » approche gentiment à pas de velours, semble vous amener à une calme ballade, avant de passer subitement en heavy prog tout aussi sombre et « classique » que le précédent.

Voici maintenant le marillionesque « Under The Microscope », un long crescendo qui va partir d’une entame tout en douceur et lumineuse, pour prendre de la vitesse sur un solo de guitare plutôt lyrique et se terminer sur une fin radieuse et un nouveau chant de la guitare. Un nouveau duo piano-voix très réussi lance « Integration » qui débouche soudain sur une sorte de danse populaire syncopée d’inspiration celtique. Excellent !

Sur un rythme très volontaire imposé par des accords sur les cordes orchestrales jouées staccato, « Part Of You » se déroule à nouveau comme une pièce « classique » du répertoire d’Arena, avec les ingrédients reconnaissables immédiatement. Le point final de cette théorie de l’héritage moléculaire est confié à « Life Goes On », l’occasion d’entendre à nouveau la précision millimétrique du quintette Damian Wilson, John Mitchell, Clive Nolan, Kylan Amos et Mick Pointer dans cette ultime fresque. L’album se termine ainsi de façon un peu similaire à l’autre grand album du groupe, à savoir l’exceptionnel The Visitor.

Du bon et du très bon dans ce nouvel album d’Arena, dans lequel je retrouve un enthousiasme musical qui m’avait largement échappé lors de la dernière décennie. La voix magique de Damian Wilson y est certainement pour quelque chose, mais pas que : une sorte de retour aux sources dans l’écriture musicale qui en fait à mon sens un grand album d’Arena !

Formation du groupe

Clive Nolan: Chant, Claviers - Damian Wilson: Chant - John Mitchell: Chant, Guitares - Kylan Amos: Basse - Mick Pointer: Batterie

🌍 Visiter le site de Arena →

Partager cette critique

👇 Recommandé pour vous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *