ask the dust

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(4 sur 5) / Autoproduction
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Post Rock Rock Progressif

Il était un temps lointain où j’achetais mes disques (vinyles) à la beauté de la pochette, sans savoir bien souvent le genre de musique qu’en proposait le contenu, et bien la nouvelle publication d’anasazi  « ask the dust » est un album que j’aurais surement acheté dans les années 70/80, tant la couverture de celui-ci est magnifique (Grégory Migeon). Préfiguration de notre société, un manège partant à la dérive sur des flots dévastateurs. On s’en serait douté les thèmes des compositions abordés par « ask the dust » sont plutôt sombres et tristes.

« ask the dust » est le cinquième album du groupe et l’on pourrait penser que anasazi à épuisé lors de ses quinze années d’existence et ses dernières productions toutes idées novatrices et qu’il tourne en rond. Et bien non, on s’aperçoit, bien au contraire, que la source, n’est pas tarie et que le tandem d’origine Mathieu Madani et Christophe Blanc-Tailleur, rejoint récemment par Bruno Saget et Anthony Barruel, font toujours jaillir des compositions finement ciselées et savent créer des ambiances obscures comme personne, anasazi n’a pas changé, il s’épanouit.

Sur cet album anasazi se montre convaincant dans tous les genres abordés, « Staring At The Sun » et « Miles Away » ouvrent les hostilités et flirtent avec un métal mélodique, soft et efficace où les atmosphères savent être moites et profondes. Chaque morceau nage en territoire balisé mais toujours avec le coup de patte anasazi, ici « Feeling Nothing » et « Drift Away » qui rappellent le meilleur de Porcupine Tree, et bénéficient du chant de Mathieu qui à l’instar de Steven Wilson chante de mieux en mieux et maîtrise à merveille les modulations de sa voix. Plus lourd et planant « Still I Can’t Wait » affiche des arrangements riches et variés façon Pink Floyd. Délicieusement complexe « And The Grudge (still Here) » nous sert un rock progressif intense, pur et dur où la guitare de Bruno Saget fait des merveilles. Bel exercice de savoir faire que l’instrumental « Once Dead » qui est dense, sans jamais être opaque. L’album s’achève sur l’impressionnante et piste cachée « Ask The Dust », une pièce qui alterne les passages classiques au piano, les effets électroniques et des chœurs à la Beatles, superbe !

Au final « ask the dust » est un très bel album de rock prog/mélodique, qui confirme et met en valeur les capacités considérables du groupe anasazi !

Formation du groupe

Anthony Barruel : Batterie --- Bruno Saget : Guitares --- Christophe Blanc-Tailleur : Basse --- Mathieu Madani : Chant / Guitares

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