Absorption Lines

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(5 sur 5) / FREIA Music
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Atmosphérique Rock Progressif

Adrian Jones et Michel Simons après avoir publié en 2014 « The Path Of The Least Existence » , sous le patronyme de Jet Black Sea, enregistré en parallèle de l’album ‘One Eye On The Sunrise’ de Nine Stones Close, produisent aujourd’hui « Absorption Lines ». Les deux multi instrumentiste proposent sept titres dans la veine musicale du précèdent opus, des compositions issues de la musique progressive, ambiante et électronique.

Il est toujours difficile pour un groupe de passer le cap du deuxième album, mais Jet Black Sea a su placer, à mon avis, tous les ingrédients pour sortir un bon album. Dans un style plutôt rock atmosphérique, les compos qui abordent le thème de la malheureuse mission d’Apollo 13, possèdent toutes une architecture complexe soutenue par une production en parfaite adéquation. Le morceau « Wrong Turn » qui ouvre l’album, développe une atmosphère angoissante et oppressante déchirée par intermittences par le fracas lancinant et syncopé des guitares. Plus abrupte « The Sixth Wheel » viendra sillonner votre imagination et vous  laissera béât d’admiration, tant la mélodie, aux accents arabisants, se livre à nous sans fard, hypnotisante et irréelle, un must. Pour notre plus grand plaisir arrive la première phase Pink Floydienne, de courte durée mais intense (2 :01 minutes), arpèges de guitares flamboyants sur fond de grésillements ainsi se déroule « Jumping To A Conclusion » .

Communications spatiales et bruitages minimalistes en introduction et tout au long de « Absorption Lines » , le morceau le plus ambitieux de l’album, le mixage parfait entre le Tangerine Dream de « Ricochet » et le Floyd de « The Great Gig In The Sky » (Dark Side Of The Moon), une mélodie grave et légère à la fois, contenant en elle une violence froide et parfois palpable. Planant et tout à la fois grandiose et introspectif, à la manière du compositeur contemporain classique Stockhausen (en plus digeste), s’avance « Cathedral » qui vous ravira les sens, le premier titre vraiment chanté, la clé de voûte de l’opus. Un aspect et une couleur un tantinet pop/psyché, loin d’être désagréable (façon Lennon), se développe sur la mélodie de « Hours Slip Into Days » prenante et fascinante. L’instrumental « 133 Hours » clôt l’album en abordant par certain côté un rock industriel percutant.

Les amateurs d’un rock ambitieux, structuré et complexe y trouveront pour la deuxième fois leur compte. Jet Black Sea sait vous emmener tout en douceur hors des sentiers battus, un bien bel album !

Formation du groupe

Adrian Jones (Guitares), Michel Simons (Programmation) --- Invités : Pieter van Hoorn, Brendan Eyre, Paul van Zeeland, Adrian Shaughnessy et Tony Patterson.

🌍 Visiter le site de Jet Black Sea →

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