The Lady and The Lion (and Other Grimm Tales I)
Par The Samurai of Prog
6 mois depuis le dernier Samurai of Prog … J’avoue que je m’impatientais ! Il faut dire qu’en une dizaine d’années le trio magique Marco Bernard, Kimmo Pörsti et Steve Unruh est devenu une valeur sûre sinon incontournable du prog symphonique à l’ancienne (mais avec un son moderne). Après avoir payé son tribut aux grandes gloires de notre genre musical favori, sous forme des 2 premiers albums qui abondent de somptueuses reprises, TSOP s’est lancé dans l’aventure de la composition avec un rare bonheur. Autour du core group, une galaxie de musiciens talentueux et expérimentés, sinon célèbres, se partagent les lignes musicales au gré des morceaux, et c’est un des ingrédients de l’alchimie musicale de TSOP, composent. Tout cela garantit un beau kaléidoscope musical, le tout restant parfaitement cohérent et organisé. Le concept du jour ? Un (premier) album dédié aux contes des frères Grimm, inépuisables linguistes et grands compilateurs de contes et légendes dont beaucoup sont archi-connus.
Parmi la quinzaine de Usual Suspects qui œuvrent sur « The Lady And The Lion » on retrouve David Myers (au piano évidemment), les claviéristes Octavio Stampalia, Alessandro di Benedetti, Ton Scherpenzeel, Jaime Rosas, et Rafael Pacha (guitare).
« Into The Woods », composé par Alessandro di Benedetti, c’est le Il était une fois … par lequel commence en général les histoires. Une très belle intro au piano, violon, flûte et guitare, qui donne aux incontournables bois des contes et légendes une couleur pas nécessairement inquiétante, mais intrigante. Brillante entrée en matière avec de somptueuses harmonies !
On aborde le premier conte avec « The Three Snake-Leaves », plus connu dans nos contrées sous le nom Les trois feuilles du serpent. Le scénario est digne d’un film d’horreur (amour, mort et résurrection, serpents coupés en morceaux et reconstitués, feuilles magiques, trahison, et fin inhabituellement tragique). La musique de Jaime Rosas, appuyée par les textes de Steve Unruh, est donc d’un symphonisme sombre, avec notamment une guitare électrique assez acérée.
Place à Jean de Fer (« Iron John ») de Ton Scherpenzeel, et des sonorités moins tragiques que dans la piste précédente, et avec des passages nettement bucoliques et pastoraux, en particulier la fin (ici ça se termine bien !). Tendance musicale proche de « Nursery Cryme ».
On aborde maintenant « A Queen’s Wish », dont on devine sans peine à quelle héroïne de conte cette histoire se rattache. Alessandro di Benedetti propose ici une composition riche, avec notamment un beau duo vocal – la partie vocale de Valerie Gracious étant particulièrement riche. Mélodie en style populaire et alternances de passages aux harmonies modernes font de cette suite une vraie réussite musicale. Pour la piste-titre, « The Lady And The Lion », c’est le pianiste David Myers, déjà à l’œuvre sur nombre d’albums précédentes des Samurai, qui est aux manettes. Une délicate ballade, fort bien écrite pour le piano solo, sans virtuosité excessive, mais avec un vrai sens mélodique et harmonique. Superbe !
Dernière piste de l’album, composée par Octavio Stampalia, « The Blue Light », c’est encore une histoire étrange et pas franchement drôle. La musique se fait plus acérée, toujours avec ces mélodies en style populaire enchâssées dans un cadre musical moderne. Pièce épique et théâtrale, ce que souligne le jeu vocal des protagonistes et l’emploi de la trompette et du cor d’harmonie, cette piste finale nous emmène avec vigueur vers la fin toute provisoire de ces contes en musique.
Un album inhabituellement court comparé aux autres productions de TSOP, qui s’écoute comme une suite symphonique en plusieurs mouvements, et qui me rappelle dans un autre style les « Contes de ma Mère l’Oye » de Maurice Ravel. Et comme toujours l’auditeur a droit à un foisonnement d’idées musicales et de musiciens, que le triumvirat – Marco, Kimmo, Steve – coordonne et agence avec une efficacité redoutable, juste pour notre plaisir !
Il était une fois un nouvel album des Samurai of Prog …
Formation du groupe
Marco Bernard : basses - - Kimmo Pörsti : batterie, percussions - Steve Unruh : chant, violons, flûte, guitares - Avec: - David Myers : piano à queue - Octavio Stampàlia : claviers - Alessandro Di Benedetti : claviers - Ton Scherpenzeel : claviers - Jaime Rosas : claviers - Carmine Capasso : guitare électrique - Cam Blokland : guitare - Kari Riihimaki ; guitare - Rafael Pacha : guitare
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