Deep Reef Dream

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(4.4 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Cela faisait quelques temps que j’attendais des nouvelles (musicales) d’un duo découvert à la mi-2020 et qui m’avait enchanté avec un album au nom improbable : The Pseudo-Scientific Study Of The Oceanic Neo-Cryptid Zoology. Et puis un beau jour d’avril 2022, la lumière revient ! Dans l’intervalle, poursuivant ses fantasmes océaniques, le duo Jacob Ewert / Jared Emery a doublé de taille en incorporant violoniste et trompettiste (Stephen Decker, Chris Lyons), tout en diminuant notablement la taille du nom de son nouvel opus, sobrement intitulé Deep Reef Dream.

Voyons de plus près ce que ces récifs profonds ont à nous offrir ! Dès les premières notes de « Things Inside » je retrouve cette musique qui superpose incursions jazz-rock, métal et belles mélodies vocales. Energie et enthousiasme, et aussi passages instrumentaux ambient – comme celui qui démarre vers 1’40 avec ses roulements de caisse claire et les premiers apports cuivrés-, voilà pour démarrer !

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« Parthenon » est un intermède instrumental puissant et le thème au violon fait penser à Kansas. La trompette prend son envol sur le très hispanisant « Tijuana Sunset ». Nouvel intermède instrumental, « Smee », aborde le genre que je qualifierais de musique sous-marine : ambiances musicales un peu étranges et mystérieuses.

« Psyclops », dont le titre semble être la contraction de psy et cyclope sonne comme un hard rock des seventies, à peine atténué par un passage central porté par une ligne de violon très mélodique et plus aérienne. « Underwater Cigarettes » avec son piano qui vient du ciel et plonge dans les profondeurs, sert d’intro à la piste-titre, «  Deep Reef Dream » : un superbe instrumental très jazz-rock, doté d’un beau balancement rythmique. C’est la délicatesse sonore qui prime ici. Après un court break au piano solo, la musique repart plus en puissance, avant une toute fin où le piano solo lance une dernière fois le thème hypnotique de ce Rêve.

Je ne savais pas qui était ce « Mr. Pippy » dont l’évocation musicale est concise et empreinte d’une grande poésie nostalgique… Ce court morceau est en réalité une élégie à la mémoire de l’un de nos merveilleux compagnons à 4 pattes …. « Big Beef » n’est autre que la créature dépeinte sur la pochette de l’album, et si j’en crois la musique et les paroles de cette dernière piste, le céphalopode géant n’a rien d’un débonnaire roi des abysses ! Ca accélère très fort dès le début avec des riffs de guitares quasi hystériques et une rythmique du même tonneau. La bête vous poursuit, courage … fuyons ! Un léger moment de répit aux alentours de 3’ vous laisse reprendre un tout petit peu de souffle, mais Big Beef n’est jamais bien loin. La deuxième partie du morceau est un long decrescendo instrumental avec ses longues plages sonores cuivrées, et seule la basse et la batterie maintiennent nerveusement cette impression d’alerte permanente. L’océan se referme doucement …

Avec ce Deep Reef Dream (*), The Light In The Ocean poursuit son épopée océanique et musicale avec une nouvelle fois ce mix prog rock / jazz-rock / métal / ambient parfaitement maîtrisé. Plus instrumental que son prédécesseur, toujours aussi surprennent dans les enchainements musicaux, voilà de quoi peupler agréablement vos rêves océaniques !

(*) https://thelightintheocean.bandcamp.com/album/deep-reef-dream-2

Formation du groupe

Jared Emery : Guitar, Saxophone, Synth, Chœurs - Jacob Ewert : Drums, Piano, Hand Percussion, Chant - Chris Lyons : Basse, Trompette, Synthé, Chant - Stephen Decker : Violons

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Par Fernando Perdomo

4 sur 5

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