Subsignal - A Poetry of Rain

A Poetry of Rain est le sixième album de Subsignal. Ce nouvel opus aligne dix titres (dont un bonus CD), il est produit par Kalle Wallner et Yogi Lang de RPWL.

L’instrumental éponyme, « A Poetry of Rain » qui ouvre l’album tisse tout de suite l’ambiance dans des teintes plutôt sombres, la guitare de Markus Steffen nous plonge dans une atmosphère calme et vaporeuse. Une introduction trompeusement éthérée, car le titre suivant, « The Art of Giving In » passe à la vitesse supérieure avec un prog musclé, l’interaction entre guitare et basse porte vraiment la mélodie, riffs puissants et refrains accrocheurs sont aussi au programme. Sur un rythme syncopé se présente « Marigold », une ballade à la Toto, qui évolue crescendo, le chant d’Arno Menses est émouvant, le solo de guitare couronne le tout de superbe manière.

« Sliver (The Sheltered Garden) » a un côté plus dur, les breaks sont nombreux et les parties instrumentales tempétueuses, mais la mélodie trouve le temps de se poser sur des passages calmes et s’y promène majestueusement. « Impasse » signe le retour d’une ambiance climatique introduite par la guitare acoustique, s’ensuit une mélodie simple (typée ballade) et une architecture des chœurs qui charme immédiatement. Introduction frisant le rock symphonique pour « Embers Part II – Water Wings » (La deuxième partie du morceau Embers, présent sur l’album ‘Touchstones’ de 2011), dans le temps qui suit une batterie légère et un chant sensuel introduisent une montée en puissance progressive guidée par une guitare incisive et les claviers discrets de Markus Maichel.

« Melencolia One » affiche une première partie, plutôt banale, mais à peu près à mi-chemin la composition prend un virage beaucoup plus intéressant, la mélodie est transcendée par des guitares élancées, des chœurs majestueux et un chant qui touche au sublime. Ambiance crépusculaire, au piano, en intro de, « A Wound is a Place to let the Light in » qui voit régulièrement revenir un motif simple et obsédant qui se développe en laissant la place à de longues parties instrumentales avec de magnifiques soli de guitare et de synthé aux sonorités des seventies.

Un incroyablement fort « The Last of its Kind », cela m’a tout de suite rappelé certaines épopées du style de Spock’s Beard, les premiers couplets laissent place à un refrain vraiment époustouflant, suivi d’une partie instrumentale tout aussi brillante avec une section rythmique qui n’est pas là pour amuser la galerie, à noter également le surprenant solo de sax jazzy. Le titre bonus « A Room on the Edge of Forever » laisse la place principale à la guitares acoustique et un chant feutré à la recherche de l’émotion la plus authentique possible.

Subsignal poursuit son évolution par un audacieux travail d’ouverture vers des styles qui diffèrent légèrement du rock progressif. « A Poetry of Rain » est un album qui surprend par la qualité et la diversité de ses compositions.