Digital Noise Alliance

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(5 sur 5) / Century Media Records
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Métal Progressif Rock Progressif

Queensrÿche se retrouve propulsé sur le devant de la scène grâce au monumental concept-album Operation: Mindcrime, classique parmi les classiques du metal progressif auquel il donne ses lettres de noblesse.

Non content de pondre ce chef-d’œuvre après seulement deux albums, le groupe qui remplit dorénavant des stades se paye le luxe de revenir en 90 avec un autre chef-d’œuvre, le bien nommé Empire.

Quand sort son successeur en 94, personne ne donne cher de la peau de Queensrÿche qui comme tout un large pan de la scène metal a dû à souffrir du passage des chemises à carreaux et des jeans sales du phénomène grunge.

Pourtant le groupe revient plus fort que jamais avec le très expérimental Promised Land, autre pièce maitresse de sa discographie qui ne rencontrera pourtant pas son public, faisant naitre le doute dans l’esprit des musiciens qui se posent des questions sur la direction à donner à la suite de leur carrière.

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Hear In The Now Frontier qui suit Promised Land marque donc la fin de la créativité chez un groupe qui se cherche, ainsi que le début de la valse des musiciens au sein d’un line-up jusqu’ici d’une stabilité exemplaire, et alors que l’on croyait Queensrÿche indestructible, commence pour lui une série de revers qui va ternir son image à long terme.

Suite à une série d’albums insipides (dont un Operation : Mindcrime 2 de triste mémoire) et au départ de Goeff Tate après un procès sordide entre lui et ses anciens camarades.

Il semblait donc que Queensrÿche soit incapable de se remettre de ses nombreux déboires, pourtant la pugnacité et l’arrivée d’un certain Todd LaTorre, ancien chanteur de Crimson Glory va changer la donne et remettre le groupe sur le chemin, si ce n’est des stades, du moins sur celui d’une musique plus conforme au style et au son du combo. The Verdict sorti en 2019 avait entamé son entreprise de reconstruction du « mythe » Queensrÿche entamé depuis l’arrivée de La Torre.

Digital Noise Alliance, quatrième album studio avec son nouveau chanteur et seizième du groupe s’inscrit dans cette continuité tout en poussant les curseurs encore plus loin.

« In Extremis » le premier titre en est la preuve éclatante. On retrouve sur celui-ci tout ce qui a fait la grandeur de Queensrÿche, les riffs caractéristiques, le chant puissant, un refrain à tomber et comme le reste de l’album, le titre semble tout droit sorti des belles années du groupe sans pour autant sonner nostalgique ou passéiste car si Michael Wilton, pour retrouver le son Queensrÿche, a ressorti sa collection de vieux amplis Marshall datant de la grande époque, le tout n’en sonne pas moins résolument moderne. Les duels de guitares entre Wilton et le nouveau (re)venu (il a déjà joué sur Tribe et Take Cover) Mike Stone sont grandioses et la frappe de Casey Grillo (ex-Kamelot) qui apporte variété et dynamisme à l’ensemble n’y sont certainement pas étrangers

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Les morceaux s’enchainent nous baladant entre metal direct (« Sicdeth »), titres heavy (« Behind The Wall », « Nocturnal Light »), morceaux typiques du Rÿche tels « Chapter » et « Lost In Sorrow » (qui semblent tout droit sortis des sessions de Empire) ou encore « Hold On » et pièces plus progressives à l’image du fabuleux « Tormentum », titre sombre aux accents Fates Warning-iens et qui s’aventure le temps de quelques secondes sur les terres de Dream Theater,  sans oublier l’incontournable et très réussie balade « Forest » sur lequel la voix de La Torre fait des merveilles.

Le groupe se fend pour finir d’une plaisante reprise du « Rebel Yell » à sa sauce, mais qui n’apporte rien à l’édifice.

Ce fabuleux Digital Noise Alliance exécuté de main de maître par des musiciens que l’on sent impliqués à cent pour cent fait le lien entre le passé glorieux du combo et un futur à n’en pas douter radieux, porté par la production impeccable de Zeuss.

DNA se hisse aisément au niveau des meilleurs albums du groupe et devrait définitivement permettre à ceux qui avaient lâché Queensrÿche depuis un certain temps de se souvenir pourquoi ils aimaient le groupe en premier lieu.

Un must-have, pas moins que ça !

Formation du groupe

Todd La Torre: Chant - Eddie Jackson: Basse - Michael Wilton: Guitares - Casey Grillo: Batterie - Mike Stone: Guitares

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