Pendragon - Love Over Fear

Plus de 40 ans d’existence, 11 albums studios, ça nous fait une moyenne 1/4 d’album par an, et en pratique 1 tous les 4 ans, avec cependant quelques irrégularités puisqu’entre le pénultième « Men Who Climbs Mountains » et « Love For Fear » il s’est écoulé près de 6 ans. C’est dire si j’attendais la chose. D’autant que depuis « Not Of This World » de 2001, j’avais trouvé l’univers de Pendragon de plus en plus sombre et dur. Bref, j’attendais un peu de lumière ! Nick Barrett a pris son temps et … voyons ça de plus près.

On commence par un « Everything » tout guilleret et qui sonne le Pendragon que j’écoutais il y a 25-30 ans ! Et ça continue avec le tendre « Starfish And The Moon ». Plus loin et dans la même veine « Whirlwind » nous gratifie d’un rien de sax à la fin, de toute beauté. Je vais un peu dans le désordre et j’écoute l’encore plus étonnant « 360 degrés » … Banjo et violon pour un véritable quadrille celtique (je ne sais pas si ça existe, mais il me semble que oui !), mais qui sonne Pendragon sans l’ombre d’un doute.

Un rien décontenancé (dans le bon sens) et de plus intrigué je zappe sur le premier long morceau de l’album. Le très acoustique « Truth And Lies » qui nous ramène dans les terrains familiers du Prendragon classique. N’était la voix de Nick Barrett, aurais-je immédiatement attribué l’aérien « Eternal Light » à Pendragon ? Rien n’est moins sûr … Superbe ! A la question « Who Really Are We? » Pendragon répond par un morceau puissant mais jamais agressif. Une courte respiration acoustique au milieu et puis la puissance inexorable revient, avec son solo de guitare. Dans « Water », le refrain « I go to the water … » chanté par Nick, avec ses alternances ton mineur / majeur (mi et la sauf erreur de ma part), caractérise à coup sûr Pendragon. Lumineux ! Peut-être mon préféré de l’album. Plus courts, le quasi instrumental « Soul And The Sea » et « Afraid Of Everything » sont des musiques d’atmosphères et des invitations au voyage.

Sans rien renier de ses fondements musicaux, parfaitement identifiables, Pendragon a su rajouter de nouveaux ingrédients à sa palette. Le résultat est incontestable : puissance sans agressivité, douceur et lyrisme maîtrisé, et même un peu d’espièglerie. Fiat Lux, je confirme !

Une mention spéciale pour le batteur Jan Vincent Velazco, récemment intégré à la troupe. Excellent du début à la fin. On ne présente plus Clive Nolan et Peter Gee, cela va sans dire.

Plus de 40 ans donc que Nick Barrett et les siens ont lancé leurs premières notes. Ca ne nous rajeunit pas, moi le premier d’ailleurs … Qu’importe, que la musique de « Love Over Fear » vous apporte joie et sérénité, et confiance dans l’avenir !

PS : l’album contient selon les versions 1 ou 2 galettes supplémentaires vous faisant redécouvrir les mêmes morceaux mais dans une version acoustique d’une part, totalement instrumentale d’autre part. A vous de voir si ça vous apporte quelque chose.

Formation du groupe

Nick Barrett / chant, guitare - Clive Nolan / claviers, chœurs - Peter Gee / basse, pédales de basse, chœurs, claviers - janvier Vincent Velazco / batterie, percussions Avec: - Zoe Devenish / chœurs, violon - Julian Baker / saxophone (8)

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