The Restoration - Joseph: Part Two

Par

(4.8 sur 5) / Frontiers Music
Categories
Rock Progressif

Si vous êtes des lecteurs assidus de ProgCritique, vous savez que la première partie de l’œuvre consacrée à Joseph par Neal Morse, à savoir ‘The Dreamer – Joseph: Part One’, m’avait enthousiasmé. Je vous invite à aller lire cette chronique si cela n’est pas déjà fait. Quelques six mois plus tard, Neal revient donc avec la seconde partie du projet : ‘The Restoration – Joseph: Part Two’, qui en constitue la suite et la fin. Le format est inchangé (concept album, opéra-rock, comédie musicale, au choix), et la narration reprend là où nous avions laissé Joseph en fin de première partie, à savoir : au fond du trou. On retrouve dans cette seconde partie beaucoup de thèmes musicaux déjà présents sur la partie 1, mais sous des arrangements un peu différents. Néanmoins, je trouve celle-ci un peu plus Rock, un peu plus aventureuse, et même plus Prog, ce qui n’est pas pour déplaire.

Dès le départ de “Cosmic Mess”, la virtuosité instrumentale est au rendez-vous. Amateurs de Prog, installez-vous, vous êtes ici chez vous. Puis le titre prend une tournure Rock avec l’arrivée du chant de Neal Morse perdu dans une reverb censée évoquer la situation du personnage. Le morceau est relevé par des parties de cuivres dynamiques et s’enchaîne directement avec le suivant “My Dream”, où le trio D’Virgilio, Morse, Jennings est reconstitué (n’oubliez pas d’aller écouter leur album ‘Sophomore’), pour un ensemble de joutes vocales de haut niveau. Ross Jennings (Haken) reste en piste pour “Dreamer in the Jailhouse”, titre toujours inscrit dans le Prog, parsemé d’intéressantes touches de claviers et de quelques insertions de guitare métal. La ferveur ne retombe pas sur “All Hail”, qui contient un pont à l’ambiance planante façon Rock Psyché des années 60, et un final qui gagne en intensité mené par des claviers de toute beauté. Furieux titre Prog aux performances vocales réminiscentes de Gentle Giant, “The Argument” est une pure démonstration virtuose et sert en quelque sorte d’introduction à “Make Like a Breeze”, morceau résolument Rock/Métal avec l’arrivée de Ted Leonard au chant et rehaussé de grandioses parties d’orgue et de guitare.

image

L’”Overture Reprise” vient nous rappeler le thème de départ de la partie 1, ‘The Dreamer’, puis Neal Morse fait étalage de ses talents de compositeur sur « I Hate My Brothers” qui mélange habilement guitares Hard Rock et cuivres. Sur “Guilty as Charged”, on reconnaît la mélodie utilisée sur “Heaven in Charge Of Hell” de la Partie 1. C’est à partir d’ici que les deux parties semblent commencer à interagir. Le titre propose également une très belle partie de cordes, faisant basculer l’histoire sous un angle plus émotionnel. Et sur “Reckoning” c’est le riff de “Gold Dust City” de ‘The Dreamer’ qui surgit! Retour des vocalises en canon en mode Gentle Giant sur l’introduction de “Bring Ben”, qui évolue ensuite dans un style Classic Rock plus accessible à la Toto. Puis vient “Freedom Road”, une balade dans le plus pur style de Neal Morse, émotionnellement chargée, avec le support des cordes.

Retour du thème mélodique de “Heaven in Charge Of Hell” de ‘The Dreamer’ sur “The Brothers Repent Joseph Revealed”, morceau extrêmement riche avec de nombreux rappels de thèmes et marqué par de très réussis arrangements de cordes et de cuivres. “Restoration” penche un instant du côté du Jazz et de la Samba et vient apporter un peu de légèreté en cette fin d’histoire via un style qui rappelle le côté lumineux de l’album du groupe Extreme ‘III Sides to Every Story’. Sur “Everlasting”, l’heure est à la fête pour la réunion d’une grande partie des protagonistes qui se lancent dans une sorte de jam session. L’histoire se referme sur “Dawning of a New Day (God Uses Everything for Good)” dans lequel Neal Morse peut librement délivrer son message d’espoir en s’adressant directement à nous. Le titre (et l’ensemble de l’œuvre) se termine en apothéose sur un crescendo très orchestré et la répétition des paroles “God uses everything, Everything for good”.

Voilà, fin de l’histoire. Au total, en cumulant les parties 1 et 2, Neal Morse offre 2h20 de musique de grande qualité, le tout en moins de 6 mois de temps. C’est incroyable de constater une telle créativité de la part d’un artiste si prolifique. Peut-être certains y verront l’œuvre de la main de Dieu. De manière plus cartésienne, on peut imaginer que le musicien trouve la capacité de se surpasser en s’attaquant à une thématique d’une telle dimension et qui lui tient tant à cœur, comme bien d’autres artistes l’ont fait avant lui.

Formation du groupe

Neal Morse : Voix, Guitares, Claviers, Basse, Batterie - Musiciens additionnels : Eric Gillette : Voix, Guitare, Batterie - Bill Hubauer : Voix, Claviers - Alan Morse : Voix, Guitare - Ted Leonard : Voix - Matt Smith : Voix - Jake Livgren : Voix - Nick D'Virgilio : Voix - Ross Jennings : Voix -

🌍 Visiter le site de Neal Morse →

Partager cette critique

👇 Recommandé pour vous

Self

Par Fernando Perdomo

4 sur 5

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *