Précipice

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(4 sur 5) / Atone Records
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Métal Progressif Rock Progressif

Même si le côté “Métal” n’est pas forcément ma tasse de thé (pourtant j’adore certains morceaux de ce type), je trouve que ‘Précipice’ a une qualité de son et de mixage top ! Attention, là, nous sommes sur un album entièrement instrumental.

Dans la critique, on rapproche toujours ce que l’on entend à ce que l’on connait. Là, j’ai rarement entendu un batteur avoir un son aussi proche de Terry Bozzio, notamment sur certains jeux de cymbales, certains sons de toms. Du coup, l’association avec les 2 albums instrumentaux de Bozzio/Levin/Stevens est pour moi incontournable, notamment sur « Précipice » et « Seizure ». J’espère que Christophe le prendra bien, car le niveau est très fort. C’est bien sûr valable pour Olivier et Erwan, mais en tant que batteur, forcément, je relève un gros niveau. L’album est vraiment très ‘propre’, même s’il y de la grosse guitare qui tâche 😉 !

La 1ère partie de « Précipice » démarre sur les chapeaux de roues, l’apparition du violoncelle est superbe, contribuant à une très belle intensité dans la montée en puissance. « Seizure » est, je trouve, tout à fait dans le même esprit, mais avec sa propre personnalité. C’est son cousin 😉 ! Très bon morceau et je me demande si cela n’est pas celui que je préfère.

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Un petit temps calme, mode interlude, dans le côté cinématographique, avec « Pretium Doloris » et « Séquelles ». Ce dernier est un morceau très ‘dur’. La sensation : une externalisation des difficultés rencontrées par les musiciens lors de la pandémie, avec une rage libératoire. En effet, l’anecdote dit que l’album a rencontré un retard significatif lié à cette période inédite ponctuée de deuils et difficultés personnelles.

Après nous avoir asséner, la reprise de la seconde partie de “Précipice” nous mène dans un état plus contemplatif. Démarre un premier rythme ponctué de multiples rimshots jusqu’à, si, si, la “bombe” (Grosse caisse sur tous les temps). Je vous rassure, c’est juste une transition pour nous amener à une partie bien plus chargée en guitare, le rythme devenant beaucoup plus pesant. Pas mal d’alternances jusqu’à un retour plus calme, comme au départ du morceau. Nous n’en sommes qu’à la moitié du titre. On assiste alors à une lente progression jusqu’à la fin, où la double pédale de grosse caisse fait son apparition pour la partie la plus intense.

« Light ends » nous fait passer un temps calme. Arpège, guitare acoustique, violoncelle, une basse feutrée, …, une petite entrée de la batterie légère (rimshot), avec quelques effets. 

‘Rhôôô !’ sur l’avant-dernier morceau « Vielä Siellä », un peu avant 4’, ne serait-ce pas un clin d’œil à « Amicalement vôtre ». Trop rigolo. Sur ce morceau, c’est pareil, tempo pas très rapide, rythme bien pesant, ambiance de film. C’est dans cet esprit que se conclue l’album avec un morceau fantôme « Ghost track ». Ambiance lunaire, je dirais même.

Même si ce n’est pas l’album que j’emporterai sur une ile déserte, si je devais en choisir… Il n’en reste pas moins que ‘Précipice‘ est un bon album, qui plaira sans aucun doute aux amateurs d’un prog/métal riche en émotions.

Formation du groupe

Olivier Dubuc - Guitares et effets - Erwan Lombard - Basse et effets - Christophe Hiegel - Batterie et samples - Invités : Raphael Verguin - Violoncelle - Emmanuel Rousseau - Piano, mellotron, minimoog et claviers - Nicolas Zivkovich (Rhodes et claviers sur "Seizure")

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