K'mono - Mind out of Mind

Une étrange pochette d’album qui flashe et accroche l’œil immédiatement, deux ans après « ‘Return to the ‘E‘ », ‘Mind Out of Mind’ est le deuxième album de K’mono.

L’opus s’ouvre sur la piste titre de l’album « Mind Out of Mind » affichant près de 10 minutes. Les claviers tissent une toile de fond riches en textures, la guitare est nerveuse, le paysage sonore glisse lentement dans un environnement plus calme puis se déplace et se découvre sur un rock progressif dans le style de Porcupine Tree. Une entrée en matière qui exploite à merveille les passages complexes et les beaux thèmes mélodiques !

« Good-Looking » aux accents pop/funky est une pièce beaucoup plus simple, le refrain entrainant, les guitares légères, la section médiane et le final contrastant avec l’aspect plus ‘facile’ du début, le prog reprenant ses droits dans un style proche de YES. Les thèmes funky et légèrement jazzy se poursuivent avec « In the Lost & Found » réussissant un mixage habile entre modernité et un rétro-prog pas très éloigné musicalement de certaines des compositions en solo de Chris Squire. « Time Will Tell… » est un doux intermède principalement axé sur les voix multicouches, et me rappelle, mais en moins intense, le ‘Time Canon’ de Triumph (album ‘Thunder seven’ 1984). Cette piste mène à « Tell Me the Lore », où les rythmes doux et feutrés sont trempés dans une atmosphère folk/acoustique, et encore et toujours ce lien à YES et notamment avec Jon Anderson son ex-chanteur.

« Millipede Man » contient un assortiment d’ambiances et de couleurs dynamiques renforcées par une ligne de basse ronde et omniprésente. L’album se termine sur « Answers in the Glass » animée par des motifs rythmiques complexes, la basse plantureuse ajoutant aux thèmes ses lignes tendues, tandis que les autres instruments apportent des éléments plus doux et organiques. Les dernières minutes sont ascendantes et de superbes effets psychédéliques sont appliqués aux parties vocales et instrumentales.

‘Mind Out of Mind’ nous ramène dans années 70, lorsque la musique progressive était à son apogée. K’mono a créé un album qui est bon, très bon même, avec un mélange approprié de morceaux ne perdant jamais de vue spontanéité et créativité.

Formation du groupe

Jeffrey Carlson : chant, guitares et claviers - Chad Fjerstad : chant, basse et claviers - Timothy Java : Batterie - Chant et harmonies supplémentaires par : Jake Wagner

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