The Way Home

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(4.5 sur 5) / White Knight Records
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Rock Progressif

Musicien anglais, Andy Foster se lance dans la réalisation d’un nouveau projet musical, Kite Parade et sort un premier album, The Way Home. Comme souvent, c’est en cliquant à droite et à gauche que je tombe par hasard sur ce nouveau groupe. Quelques clics supplémentaires, une première écoute, et l’album se retrouve dans la liste des chroniques à venir ! Il faut dire que la musique proposée, très mélodique et très harmonieuse, s’approprie très facilement par l’auditeur. Si je devais comparer le contenu sonore de The Way Home, c’est le nom que Lifesigns qui me viendrait à l’esprit – une belle référence convenez-en !

Vocaux, sax, guitares, basse, clavier, Andy Foster joue volontiers au multi-instrumentiste, mais fait appel à quelques compétences externes dont Nick D’Virgilio, et Joe Crabtree (Wishbone Ash) qui prend la batterie quand Nick n’y est pas.

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Andy Foster

« Letting Go » donne, sinon le la, du moins le ton de l’album : une belle rythmique à la basse lance une musique enthousiaste avec guitares et claviers volontaires, et on découvre la superbe voix d’Andy Foster. Plus proche de l’art rock que du prog symphonique, la musique n’en est pas moins riche et donne une impression de fluidité, une sorte de mélange entre Saga et le UK de Danger Money.

Un thème de basse inquiétant repris par le riff de guitare façon hard rock : « Strip The Walls » lorgne du côté du blues rock des 70’. Le morceau se ménage un passage central éthéré absolument superbe, avant une remontée progressive dans les décibels et un ultime solo de guitare plutôt tranchant. Avec sa mélodie lumineuse et une guitare acoustique enthousiaste, « This Time » fait dans le BJH en mode turbo. Simple mais bougrement efficace ! Plus contemplatif, « Suffer No Longer » est doté d’un admirable refrain, le tout dans un style évoquant directement Lifesigns. On peut dire sensiblement la même chose de « Going Under » et de « The Way Home », tant les mélodies sont accrocheuses et bien soutenues par des harmonies enchanteresses.

Le final, « Stranded », moins directement percutant que les pistes précédentes, joue habilement sur les temps longs, se mettant très progressivement en place sur un tempo lent. Le chant survient, d’une extrême suavité sur un joli balancement musical ternaire. Vers 4’, les alternances tonalités mineures et majeures et l’accélération de la basse avec sa ligne syncopée sont un premier moment fort. Le même passage intervient vers 6’ augmenté d’un solo de guitare, puis Andy Foster se met au sax. Cette atmosphère de temps suspendu finit par laisser place à une reprise du thème initial qui nous ramène à la réalité. La deuxième partie du morceau surgit alors sans crier gare, dans un étonnant contraste de rythme et de style, sans lien musical direct avec ce qui précède, mais tout aussi intéressante sur le plan musical.

Le parti pris d’un album avec une musique très orientée mélodie est évident, et de ce point de vue la réussite est totale. Mais ce n’est qu’une des composantes de la musique de Kite Parade qui n’est pas en reste en ce qui concerne les somptueux développements harmoniques et les nombreuses incursions instrumentales qui donnent toute leur dimension au discours musical. Voilà, vous savez tout ou presque, il n’y a plus qu’à écouter !

Formation du groupe

Andy Foster : Chant, guitares, basse, saxophone, programmation - Avec: Nick D'Virgilio (Spock's Beard, Big Big Train) : Batterie (1, 2, 3, 5, 7) - Joe Crabtree (Wishbone Ash) : Batterie (4, 6) - Russel Milton : Basse (2, 6) - Andy Marlow : Basse (4) - Roger Xavier : Guitare (6) - Steve Bradford : Piano (4) - Phillipa Sen – Voix féminine (5)

🌍 Visiter le site de Kite Parade →

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5 sur 5

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