Dreams Worlds

Par

(4.5 sur 5) / Ma.Ra.Cash Records
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Rock Progressif Rock Symphonique

Kerygmatic Project fait partie de ces groupes de prog italiens, tels Moongarden, Submarine Silence, The Watch, Leviathan et quelques autres encore, qui tournent depuis quelques décennies, chantent en anglais, et surtout offrent une musique où abondent les claviers somptueux, et d’un lyrisme propre aux Italiens. Cinq ans déjà depuis l’album Chronicles from Imaginary Places et nous voici avec un double CD, Dreams Worlds. En fait de double-album il faut entendre une suite de 9 morceaux déclinées en deux versions. La première, dite trio version correspond au jeu des 3 musiciens habituels du groupe : Marco Campagnolo, Samuele Tadini, et Danilo Nobili. Quant à la seconde version, son sous-titre, orchestral version, est suffisamment clair. Elle est surtout une amplification de la 1ère version où le groupe dialogue avec un orchestre symphonique.

Je cite le groupe : Dreams World est un album concept ambitieux plein de nuances et de contrastes, mais aussi d’harmonies sophistiquées en équilibre entre le classique et le romantique, dans lequel on sent l’apport créatif offert par une habile expérimentation. Les références culturelles se succèdent partout, guidant l’auditeur dans un monde plein de situations imprévisibles.

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L’intro, « The Old World », aux synthés ou à l’orchestre, selon la version choisie, ouvre la suite musicale sur un thème un peu sévère. Le côté dramatique est nettement plus présent sur la version pour orchestre, notamment en raison d’une plage dynamique accrue. Ca sera généralement le cas pour l’ensemble de l’album. « The Dreamer’s Rite » voit l’apparition des vocaux aux accents de Jon Anderson qui vont si bien à ce type de musique aux harmonies solaires. « From The Next World », avec sa longue intro instrumentale assez jubilatoire, laisse place à un passage vocal plus sage, avant un final où l’orgue fait dans le Genesis.

« Meditation », avec le titre tout est dit : chant calme bien soutenu par la basse. Une des pièces les plus développées de l’album, « Hold One’s Ancient Dream », démontre toute l’inventivité musicale du groupe. Suivent deux courtes pièces : « Ticket », un instrumental au rythme enlevé, puis « From the Cradle to the Grave », un petit bijou solaire. « Epitaph for One of Them » aux accents dramatiques, prend toute son ampleur dans la version orchestrale.

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Difficile de résister au magnifique duo piano et voix qui introduit la longue piste terminale, « Revelation ». C’est un duo basse et synthé qui lance une deuxième partie d’abord dansante, avec un de ces thèmes dont les italiens ont le secret, et qui se poursuit en mode ballade. On revient au duo basse / synthé avant une conclusion plutôt dépouillée.

Je n’avais plus écouté le Kerygmatic Project depuis son précédent album sorti il y a déjà 5 ans. Dreams World m’offre des retrouvailles grandioses et une excellente occasion de réaliser ma dernière chronique de cette année 2022 ! J’avoue être grand fan de ces musiques italiennes symphoniques d’une richesse harmonique et mélodique sans pareille. Si en plus vous y ajoutez l’orchestre symphonique et ses innombrables couleurs, il y affectivement dans cet ambitieux album, de quoi rêver !

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(*) https://maracashrecords.bandcamp.com/album/dreams-world-2

Formation du groupe

Marco Campagnolo : claviers, synthés, piano, orgues, piano - Samuele Tadini : basse - Danilo Nobili : batterie

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