The Gold Fish

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(4 sur 5) / Unicorn Digital
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Rock Progressif

Le groupe de rock progressif canadien Kaos Moon est de retour avec son premier nouvel album en 20 ans. Intitulé ‘The Gold Fish’, il fait suite à la sortie de leur deuxième album ‘The Circle of Madness’. Pour cet opus, Eric Bonnette aux guitares et Eric Portelance à la basse se joignent au fondateur de Kaos Moon, le multi-instrumentiste Bernard Ouellette. ‘The Gold Fish’ est, à bien des égards, un album qui prend ses racines dans les années 70, produisant une musique dans le genre progressif influencée par des groupes comme Yes en termes de style, mais il ne fait aucun doute que des formations semblables à Pendragon ou Arena, entre autres, sont aussi présentes dans les inspirations musicales de Kaos Moon et qui font que ‘The Gold Fish’ est très agréable à écouter.

Tous les fans de prog aiment les « épopées », et ce nouvel album nous offre indéniablement notre rasade de long titres alambiqués. Et ceci d’entrée de jeu avec « Love Transfusion », qui ouvre les débats et donne le ton, flirtant avec les neuf minutes, un morceau qui serpente agréablement sur une mélodie gracile et légère, avec une section médiane dynamique qui laisse échapper un magnifique solo de clavier. Dans un même format de longueur nous avons « Logger’s Tale », au rythme légèrement plus lent, sur lequel les arpèges de guitare et autres claviers construisent posément l’atmosphère jusqu’au solo de guitare qui s’élève majestueusement dans la partie finale du titre.

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Autre piste remarquable, « Noisy Shoes » nous embarque dans une mélodie aux multiples facettes où solo de guitare et quelques éléments folks celtiques se côtoient, le tout sur un refrain entrainant et entêtant, l’un des points forts de cet album. L’instrumental « The Hatching », nous accueille avec un clavier virevoltant pour une intro vive et entrainante qui nous emmène au cœur d’une atmosphère vaporeuse aux sonorités vintage assez proche de Camel. Ambiance paisible et planante pour « Miles Away » qui ondule nonchalamment sur des guitares acoustiques, puis se développe pour atteindre son apothéose avec un superbe solo d’orgue.

L’intro remarquablement subtile de « Fly » se poursuit dans un climat mystérieusement mélancolique à la Porcupine Tree avant que n’entre en scène, sur une mélodie simple et épurée, le chant à la fois puissant et velouté de Bernard Ouellette. Le titre le plus yessien de l’album « The King of Dead Men Living » dévoile un chant fin et aérien à la saveur Jon Anderson, une belle interaction guitare/clavier et une section rythmique qui pose les bases d’une musique réfléchie laissent de l’espace pour que chacun puisse briller, et ils en profitent tous pour le faire dans une puissante montée en tension. Le long (10.54) titre éponyme « The Gold Fish » ouvre tous les registres, produisant de multiples changements de tempo et d’ambiance, avec des accords de guitare captivants et des harmonies vocales envoutantes. C’est peut-être la piste la moins accessible de l’album, mais elle reste très agréable.

Avec une formule qui ne date pas d’hier, les amateurs de prog ne seront pas déçus par ‘The Gold Fish’ et pourront se procurer l’album les yeux fermés. Kaos Moon produit huit compositions qui intègrent un grand nombre d’influences et affichent une musicalité supérieure et cela sans aucune prétention.

Formation du groupe

Eric Bonnette ; guitares - Eric Portelance : basse - Bernard Ouellette : chant, multi-instrumentiste

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IV

Par Stuckfish

4.5 sur 5

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