A Method To The Madness

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(4 sur 5) / Autoproduction
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Jazz-Rock Rock Progressif

Découvert en flânant sur bandcamp, de Jordan Peacock je n’ai aucune info, sinon qu’il semble résider à Arlington, non pas le célèbre national cemetery, mais la ville éponyme sise au nord ouest de Boston. Dès lors concentrons-nous sur la musique de l’album A Method To The Madness qui contient une bonne proportion de jazz rock psychédélique ramenant à des sonorités d’antan, telle la longue entame « Fight Or Flight » et son thème hypnotique sur ligne de base roulante. Le passage chanté plus loin ramène nettement au hard rock des seventies. « Sunshine Daydream » fait office d’intermède west coast avec des sonorités à la Lee Ritenour ou à la Special EFX.

Retour au psychédélisme avec une danse lente et chaloupée, « Cotton Candy Sky » dégage une atmosphère étrange, limite lugubre et inquiétante. « What The Actual Funk?!?! », sorte de funk déjanté tient sur le hard rock et fait intervenir le claviériste américain Dan Boughton. Un solo de guitare d’inspiration moyen-orientale s’enroule autour d’une rythmique implacable.

« Perseverance » est un de mes favoris de l’album. On y entend la voix de la chanteuse Meg Jersey (sauf erreur sur la personne elle fait dans le dance / hip hop / rap). On s’éloigne évidemment du rock progressif, mais on appréciera la richesse rythmique et mélodique de la piste. Feel-good music assurément ! Le contraste avec « Devotion » n’en est que plus saisissant avec sa guitare acoustique et son côté pop-folk. Une des rares pistes de l’album où l’on peut entendre la voix assez posée de Jordan Peacock. Excellent !

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« Guardian Angel » commence par énoncer un motif à l’orgue qui mêle habilement les groupes de 4 et de 3 notes, ce qui donne à l’ensemble du morceau cette incertitude rythmique toujours plaisante à l’oreille. « Moonlight, Starry Night » joue également sur l’incertitude rythmique portée notamment par la ligne de basse, au dessus de laquelle évolue une mélodie qui lorgne vers l’Orient. « Beginnings », groovy et funky à souhait acquière aussitôt un côté irrésistible.

On termine avec les 13 minutes et un peu plus de « Forgiveness » qui débute en mode contemplatif et en apesanteur, avec quelques traits de guitare survolant de lents accords. Le thème principal se met peu à peu en place et débouche sur un long passage chanté (dans un registre un peu grave à mon goût) porté par une belle mélodie et une musique plutôt lumineuse. La pièce se termine sur les sonorités hard rock de la guitare.

De belles idées musicales dans cet album de progressive fusion sorti de nulle part et qui se révèle très agréable à l’écoute, porté par un talentueux Jordan Peacock dont j’espère en apprendre un peu plus à l’occasion !

Formation du groupe

Jordan Peacock : Guitares, Programmation, Chant (1, 6, 10) - Dan Boughton : Claviers (4) - Jersey Meg : Chant (5)

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