The Light of Ancient Mistakes
Par Hats Off Gentlemen It's Adequate

Titres
- Sold the Peace Burn the World
- The Light of Ancient Mistakes
- Avrana Kern is Made of Ants
- The Anxiety Machine (Part 1)
- Sixteen Hugless Years
- The Requisitioner and The Wonder
- The Glamour Boys
- Gothi and Gethli
- Imtiredandeverythinghurts
- The Anxiety Machine (Part 2)
- Walking to Aldebaran
- Goodbye Cassini
- The Anxiety Machine (Part 3)
- The Man Who Japed
- Burn the World
- 16 Hugless Years - Piste Bonus
- The Requisitioner and the Wonder - Piste Bonus
- I'm Tired and Everything Hurts - Piste Bonus
- The Man Who Japed - Piste Bonus
Allez c’est dit, cette fois-ci c’est moi qui prend la plume pour parler du dernier album d’Hats Off Gentlemen It’s Adequate (HOGIA), mettant en œuvre le duo bien connu Malcom Galloway / Mark Gatland. The Light Of Ancient Mistakes succède à un The Confidence Trick d’une belle diversité musicale. A vrai dire, c’est le style habituel du duo. La version dont je dispose ne dispense pas moins de 19 morceaux, dont 4 bonus, il y a donc de quoi faire ou écouter ! Cette profusion s’inspire grandement d’ouvrages d’anticipation, plutôt dystopiques, et de nombreux auteurs sont cités tels Philip K. Dick, Adrian Tchaikovsky, mais aussi John Le Carré. Vous trouverez des explications nettement plus détaillées sur la page Bandcamp dédiée à l’album (*). Aussi l’auditeur ne sera pas étonné de découvrir une musique plutôt sombre et maussade, parfois dérangeante, notamment dans les nombreuses pièces purement instrumentales (une moitié environ).
« Sold The Peace », qui ouvre cette longue suite, donne à entendre une intéressante ligne de basse nettement funky, donnant ainsi une énergie supplémentaire aux paroles incisives de Malcolm. La piste-titre est d’ambiance tout autre, nettement floydienne dans son tempo lent et résigné. Un premier temps fort de l’album. Nouveau contraste musical avec une étrange électro-pop et son titre qui l’est tout autant, « Avrana Kern Is Made of Ants », titré d’après Adrian Tchaikovsky qui inspire nombre de morceaux de cet album. Les trois courts morceaux électroniques formant la suite « The Anxiety Machine » et dispatchées dans l’album, font dans le minimalisme atonal et servent en quelque sorte de ponctuation ou de respiration dans un discours musical très dense.
« Sixteen Hugless Year » est particulièrement poignant, tandis que « The Requisitioner and The Wonder » nous replonge dans les immensités cosmiques. « The Glamour Boys » est une nouvelle chanson engagée (sur la discrimination homosexuelle) dont on appréciera le chant désabusé, mais aussi la rythmique base / batterie très inventive, ce qui renforce le message de ces Glamour Boys. « Gothi and Gethli », autre instrumental, reprend la basse funky et s’amuse d’un piano virevoltant. Petit moment punk rock avec « imtiredandeverythinghurts », en un seul mot ! « Walking To Aldebaran » est la pièce la plus développée et sans doute la plus complexe de l’album avec ses nombreuses ruptures de rythme, ses accents prog metal et ses étonnantes lignes vocales et pianistiques. Au bout du compte cela donne un morceau assez théâtral, sinon cinématographique.
Partons explorer Saturne sur la musique apaisée de « Goodbye Cassini ». Point de chant ici, mais une flûte céleste, celle de Kathryn Thomas. Nous approchons de la fin de l’album avec « The Man Who Japped », un rock fluide et linéaire, qui ne manque pas de grandeur sur sa fin. « Burn The world », précédemment sorti en single, est un hymne à la protection de l’environnement. La musique est mélancolique, sans doute un peu résignée également. Le solo final de guitare de Malcom, un modèle du genre, par contre apporte du tranchant.
Une fois de plus le savoureux mélange de styles et d’atmosphères musicales proposé par HOGIA a quelque chose de déconcertant mais aussi d’intriguant : il faut s’y plonger et s’en imprégner, d’autant que le propos de l’album et la musique qui en résulte sont plutôt sombres. N’y cherchez pas la cohérence d’un scénario d’album-concept, mais prenez-le comme une expérience musicale originale, d’une densité rare et riche en émotions de toutes sortes !
(*) https://hatsoffgentlemen.bandcamp.com/album/the-light-of-ancient-mistakes
Formation du groupe
Malcolm Galloway : chant, guitare solo, claviers/synthés, programmation, batterie, percussions - Mark Gatland : basse, guitares slide, claviers/synthés, Chapman Stick, chœurs, batterie, percussions (1-3,5-9,11,12,14-19) - Kathryn Thomas : flûte & chœurs (2,11,12)
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