The Mountain

Par

(4.5 sur 5) / Cattail Cove Records
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Rock Progressif Rock Psychédélique

Tom Bolton, à la tête du projet Analog Sunshine, nous avoue être un fan inconditionnel du Pink Floyd, Jane’s Addiction et bien d’autres groupes œuvrant dans cette mouvance musicale (ce qui n’est pas pour me déplaire). Confirmation faite à l’écoute de ‘The Mountain’ qui développe une musique qui se prête à être dégustée assis confortablement, pour profiter, en toute quiétude et pleinement, des thèmes atmosphériques présents dans les neuf compositions. Tom est rejoint par Glenn Welman à la batterie et quelques chœurs féminins viennent de temps à autres souligner les trames mélodiques.

The Mountain’ sorte de salut rédempteur après un grave accident arrivé à Tom, le compositeur et chanteur principal, m’a confié : ‘écrire et enregistrer cette musique dans mon home studio a été ma thérapie sur le chemin du rétablissement’. Une musique pour libérer l’esprit que nous retrouvons dans les atmosphères planantes et déchirantes de l’opus. Cet album est, selon moi, conçu pour être écouté ou regardé (vidéo en fin de chronique) dans son ensemble, ses ambiances vous entraînant dans une expérience kaléidoscopique fascinante.

Pour une immersion complète dans l’univers d’Analog Sunshine des vidéos accompagnent la musique et elles ne sont pas de simples accessoires, mais des composants intégraux qui améliorent l’expérience globale. Ces visuels nous ouvrent des portes vers le monde créé par Tom, invitant les auditeurs à s’immerger pleinement dans le voyage.

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Un périple qui débute avec, « As the Miles Pass » qui nous promène (dans un fameux combi) à travers des paysages sonores et visuels psychédéliques. https://youtu.be/4E8o0yXlMSM?si=_sYUoH5pqSuam2AA

« Crimson Plains » une atmosphère spatiale élégante et sombre, pour une ‘rencontre du troisième type’ et un incroyable solo de guitare aux sonorités ‘gilmouriennes’ (David Gilmour du Pink Floyd). https://youtu.be/VJgWBnwpcb0?si=F90qtkffKE5Hb6E1    

Le titre fort de l’album, « Broken » superbe ballade, aux harmonies douces, capturant l’essence de l’introspection psychologique du musicien : ‘Des morceaux de moi pleuvent sur le sol, je traverse la folie en espérant qu’ils seront retrouvés, ramassez les morceaux de moi qui se sont brisés au sol, assemble-moi avec du ruban adhésif et de la colle, comme une poupée de porcelaine cassée’. https://youtu.be/QHu1z3qrMcI?si=OK5YU9ovuAOghX9p

Rêverie langoureuse, « Between Two Worlds » se déplace avec fluidité mettant en valeur à la fois le côté le plus aérien et contemplatif de la mélodie, accentuant ainsi une fusion souhaitée, sinon implorée avec ferveur : ‘Je t’attends ici, je t’attends mon cher esprit, viens me rejoindre dans ce nouveau monde, cela fait si longtemps que je ne t’ai pas vu’. https://youtu.be/34-1ICWVGRU?si=vBcGTpfwU5J3R5Yz

Le lumineux, « Life Goes On » nous offre une composition plus légère, flirtant avec un pop/prog au refrain accrocheur délivrant un constat inéluctable : ‘Entre le flux et le reflux, la vie continue encore et encore, à travers les hauts et les bas la vie continue encore et encore’. https://youtu.be/es8bvuq78a4?si=-UkbJQ_KMYhOeYBD     

Une interrogation sur l’avenir avec, « Outcome Unknown » une mélodie à la puissance bien équilibrée, appuyée par une force rythmique palpable tout le long du titre. https://youtu.be/l0E-y0ml6l8?si=WGfAJTJrwOAN0LeZ

Fluidité et limpidité pour, « In My Darkest Hour » construit sur des superbes notes de guitare, un rythme entraînant et une mélodie soigneusement architecturée de manière à suggérer que chaque mot, chaque nuance sont chargés de sens : ‘Dans mes heures les plus sombres, à travers ma plus grande peur, tu étais là’, ‘Lance-moi une corde car je suis coincé dans ce trou’. https://youtu.be/Epz3okNaGl8?si=cD_5fr_1edfCGtTP

Un soft rock, « Down in New Orleans » (religieusement orienté), refrain addictif, solos de guitare entre l’ombre, la lumière, et un final au chant féminin à la ‘The Great Gig In The Sky’ du Pink Floyd (‘The Dark Side Of The Moon‘ 1973) dont je ne me lasse pas !

L’éponyme, « The Mountain » finalise l’album, dans la lignée de Rick Miller, des paysages élégants et diaphanes, d’une beauté fragile, défilent gracieusement sur une rythmique hypnotique, fin du voyage !

Je trouve ‘The Mountain’ profondément touchant, Tom au travers d’Analog Sunshine a su, par le biais d’un concept audio et visuel combiné, nous faire partager un voyage essentiellement personnel. Un album plutôt sombre, mais qui brille par la qualité de ses excellentes mélodies.

Formation du groupe

Tom Bolton : tous les instruments, chant - Glenn Welman : batterie

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