A Dark Poem, Part I: The Shores of Melancholia
Par Green Carnation
Titres
- As Silence Took You 07:11
- In Your Paradise 07:04
- Me, My Enemy 07:16
- The Slave That You Are 06:16
- The Shores of Melancholia 05:37
- Too Close to the Flame 09:15
Groupe de Metal norvégien formé au début des années 90, Green Carnation est de retour avec le premier volet d’une trilogie intitulée ‘A Dark Poem’. Bien que présent sur la scène Metal depuis de nombreuses années, ‘A Dark Poem, Part I: The Shores of Melancholia’ n’est “que” le septième album du groupe. Ce dernier a connu un parcours complexe, débutant dans une veine Death Metal avant de s’éloigner peu à peu des styles extrêmes pour aboutir aujourd’hui à un Metal que l’on peut qualifier de progressif et mélodique. Comme son nom l’indique, l’ambiance de cet album est sombre, mélancolique, mélodique, parfois lourde, parfois complexe et ambitieuse, mais toujours maîtrisée.
En guise d’entrée en matière, “As Silence Took You” évoque la perte, le silence qui suit l’absence, sur fond de riffs lourds et accrocheurs pouvant évoquer le Metallica mid tempo. L’utilisation des claviers est bien présente et le chant, très expressif dans l’émotion, poursuit un efficace crescendo. C’est un titre solide et travaillé qui permet une immersion progressive dans la thématique.

“In Your Paradise” poursuit dans le même sillon en gagnant un peu en intensité. Un soin particulier est toujours porté aux mélodies, et le jeu de batterie de Jonathan Alejandro Perez prend un peu plus de place, n’hésitant pas à faire parler la double pédale de grosse caisse.
Premier exemple de la volonté du groupe de varier les styles pour mieux servir le propos narratif du concept, “Me, My Enemy” est une très belle ballade, de facture presque classique, où la basse de Stein Roger Sordal impose sa pulsation. Ce titre pourrait perdre les amateurs de Metal “rentre-dedans”, mais sa naïveté mélancolique et son côté “il y a un petit cœur qui bat chez ces grands métalleux” en font mon morceau préféré du disque.
Bon, assez joué, “The Slave That You Are” est là pour récupérer les auditeurs perdus au titre précédent. C’est le morceau le plus extrême et le plus agressif de l’album, en grande partie grâce aux vocaux saturés d’un invité de choix, Grutle Kjellson du groupe Enslaved. Le combo nous rappelle ici son passé du côté du Doom et du Black Metal et peut faire songer aux suédois d’Opeth.
“The Shores of Melancholia” s’ouvre sur une basse atmosphérique qui marque l’ambiance globale du titre : efficace, dramatique et épique. La discrète complexité des rythmiques et les changements harmoniques participent activement à cette impression progressive.
Titre de clôture de cette première partie, “Too Close to the Flame” est le morceau le plus long du disque, théâtre de quelques variations dynamiques, il souffre cependant d’une certaine linéarité qui laisse l’auditeur un peu sur sa faim.
Partie visible d’une œuvre plus grande et plus complexe, ce premier chapitre confirme le soin apporté par le groupe à cet ambitieux projet. Porteur d’un Metal solide, accessible et efficace sur ‘A Dark Poem, Part I: The Shores of Melancholia’, Green Carnation risquera-t-il le changement de cap sur les deux prochaines parties de la trilogie ? Nous verrons ceci en temps et en heure.
Formation du groupe
Kjetil Nordhus : Voix - Stein Roger Sordal : Basse, Guitares, Claviers - Bjørn Harstad : Guitares - Endre Kirkesola : Claviers - Jonathan Alejandro Perez : Batterie - Musiciens additionnels : Ingrid Ose : Flûte (2, 3) - Grutle Kjellson (Enslaved) : Voix (4) - Henning Seldal : Percussions (6)
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