The Symphony Of The Wandering Jew Part II

Par

(4.5 sur 5) / Pride And Joy Music
Categories
Rock Progressif Rock Symphonique

Prévue en trois volets depuis sa conception par Ivan Jacquin, voici donc la deuxième partie de « The Symphony Of The Wandering Jew ». L’album bénéficie, comme le souhaitait Ivan, d’une participation pléthorique de musiciens et chanteurs de renom issus principalement du monde du rock/prog/symphonique. Dans la même lignée que son prédécesseur les treize compositions déclinent un rock progressif (médiéval) symphonique.

Pénétrons maintenant dans le vif du sujet, « Yerushalaïm » ouvre l’album avec une intro orientalisante, atmosphérique et arborant une couleur médiévale. La structure de la composition devient ensuite plus traditionnelle et s’inscrit dans un pur rock prog symphonique. Les chanteurs sont exceptionnels, duo féminin et masculin s’entrecroisent dans de vifs échanges et les chœurs sont puissants et allégoriques. Premier titre plus que réussi, il tape en plein dans le mille, comme le suivant « Rise 1187 ». Un rock/prog éclectique où fusionnent les genres. Il y a une influence musicale judéo-arabe avec les interventions sporadiques du violon au sein de la mélodie, mais pas seulement, le folk celtique fait aussi son apparition vers la fin du morceau, nous entrainant dans une gigue survoltée. Une ballade « Mariner of All Seas » légère et tamisée vient interrompre le train énergique des premiers titres. Dans le même registre avec ses tendres accords, « Holy Lands » s’inscrit lui dans une veine plus mélancolique.

Suite des parties I et II présentent sur le premier opus de 2014, « Eternity part III » est un court instrumental qui nous pousse vers « Running Time » où le côté folk/symphonique revient sur un rythme au tempo lourd qui s’accélère pour le refrain, guitares lyriques et batterie incisive pimentent la mélodie. Un instrumental, « The Fountain » affiche une structure et une performance plus acoustique où s’épanouissent des rires d’enfants, il nous propulse vers « Mysteries to Come » plus vaste et entraînant, un rock prog traditionnel aux accélérations fulgurantes.

« Secrets of Art » est encore différent, il s’ouvre lentement sur la lecture d’un texte, mais reprend vite le chemin tracé par son prédécesseur, les breaks sont nombreux, passages lents et poussées d’adrénalines tapissent cette épopée, l’opéra rock prend ici tout son sens ! « Symphonic Caress » s’envole sur un tapis de guitares avec des claviers créant un large paysage sonore symphonique, le rythme est lourd, mais pas trop, il fléchit souvent pour laisser la place au chant masculin/féminin pour revenir de manière récurrente au thème d’ouverture.

Le court « Eternity part IV » revient avec un motif ondulant et syncopé, rejoint par ce qui ressemble à un hautbois aux couleurs bucoliques, pour enfin arriver aux derniers titres, « Revolutions » et « Witness of Changes ». Deux combinaisons rock qui se construisent autour de la même architecture mélodique que bien des morceaux de l’opus. Mélange celtique/médiéval/symphonique extrêmement attrayant, guitares épiques, claviers agressifs et chœurs majestueux.

Une longue attente qui en valait vraiment la peine, Ivan Jacquin et son « The Symphony Of The Wandering Jew Part II » nous régale de compositions tout à fait agréables avec une multitude de détails complexes à découvrir par les auditeurs. Une expérience captivante qui s’améliore au fil des écoutes, alors pourquoi bouder notre plaisir ?

 

Formation du groupe

Ivan Jacquin : Claviers, piano, orgue, duduk, orchestration Chants : Florian Pothiat (Ahasver), Stéphane Van De Capelle (Ar’Brionn), Thierry Marquez (Jesus-Christ), Jeannick Valleur (Lady Jane), Marie Desdemone Xolin (Marie-Madeleine), Emma Elvaston (Mona Lisa), Emmanuel Levy (François 1er), Fanny Deroy (Pauline Borghese), Amanda Lehmann (Steve Hackett Band, Finna), Andy Kuntz (Vanden Plas, Mozart), Zak Stevens (Circle II Circle, Savatage, Trans-Siberian Orchestra, Salâh-ad-Dîn), Tom S. Englund (Evergrey, Nostradamus). - choeur The Sirens Of Time : Raphaël Favereaux, Patrice Duchêne, Benoit Hadengue, Florian Pot, Estelle Janod, Jeannick Valleur, Alexandra Poinsot, Florence Brusseaux ; - batterie : Thierry Charlet, Henri-Pierre Prudent, Leo Margarit (Pain Of Salvation, Epysode) ; - basse : Jean-Philippe Ciman, Jean-Baptiste Chalmandrier, Mike Lepond (Symphony X, Silent Assassins) ; - guitares : Olivier Gaudet, Patrice Culot, David Humbert, Camille Borrelly, Amanda Lehmann ; - harpe : Christine Bulle ; - hammered dulcimer : Olivier Goyet ; - flûtes : Laurence Conort ; - violoncelle : Sonia Duval ; - violon : Mathilde Armansin, Didier Gris ; - hautbois : Rachel Ruaux ; - Hurdy-Gurdy : Gregory Jolivet.

🌍 Visiter le site de Foreign →

Partager cette critique

👇 Recommandé pour vous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *