Premier album, “Once Only” pour l’ensemble progressif international Eternal Return qui comprend : Colin Edwin (Porcupine Tree) à la basse, le guitariste estonien Robert Jürjendal (Fripp’s Crafty Guitar School), Miguel Noya aux claviers (pionnier vénézuélien de la musique électronique, Dogon), Paul Godwin au chant (Dogon) et Miguel Toro, batteur berlinois d’origine vénézuélienne (Royal Dust.)
Mes attentes vis-à-vis de l’album et de ses membres prestigieux ont certainement contribué à l’agréable surprise que j’ai eue lorsque je l’ai écouté pour la première fois. Autant le dire d’entrée, le groupe sonne frais, et nettement progressif. Des écoutes répétées confirmeront cette première impression.
L’album est divisé en six pistes (relativement) courtes, entre trois et sept minutes. Dès les premières mesures de « Nomad », il est clair qu’Eternal Return délivre un son très inspiré de la scène ambiante et progressive. Avec son refrain léger et son atmosphère sombre, légèrement introspective, et un travail remarquable à la basse de Colin Edwin, la mélodie à la structure simple et édulcorée décolle littéralement. Le titre fourmille de très bonnes idées.
Parce qu’il combine un large éventail d’instruments et laisse deviner les parcours musicaux de ses membres, « The Void » se pare d’une ligne mélodique accessible et accrocheuse elle se développe progressivement jusqu’à un point culminant, la mélodie dotée d’un petit côté jazzy est remarquablement rafraîchissante.
Quelque peu déconnecté du reste des pistes, l’instrumental « A Medium-Sized Village » commence comme une ballade acoustique éthérée, qui se transforme au fil de la mélodie en une ligne musicale minimaliste où les percussions prennent le devant de la scène. « The Triggering Town » sonne comme quelque chose qui pourrait sortir d’un album de Gazpacho ou de Tim Bowness en offrant une toile de fond atmosphérique aux accords plaintifs de la guitare électrique. Dans la continuité et sans coupure avec son prédécesseur, « The Bottom of the Pond » plante ses crocs dans notre cerveaux, la basse et la batterie fonctionnent très bien en harmonie et rythment implacablement le morceau. Une véritable fureur se dégage, elle passe par le chant de Paul Godwin. Les arrangements sont également joliment travaillés, les claviers dissèquent la mélodie formant des sortes de tourbillons et chaque membre peut briller dans sa partie, sans que cela perturbe le flux du morceau.
Pour finir, « The Sky » commence paisiblement, avec une mélodie tranquille recouverte d’un chant fantomatique. Peu à peu, les instruments prennent leur place dans un mélange généreux et harmonieux incorporant de nombreux styles entendus sur les pistes précédentes, tout en allant au-delà. Il s’agit d’un véritable tour de force qui passe tout en douceur.
Dans l’ensemble, Once Only est un véritable bijou, car il a un son unique, qui mixe avec habileté de nombreux éléments de différents genres musicaux. Les compositions sont mélodiques, savoureuses et s’épanouissent dans des structures relativement complexes. Seul reproche à faire, il est Trop court !
Formation du groupe
Colin Edwin : basse, - Robert Jürjendal : guitariste - Miguel Noya : Claviers - Paul Godwin : Chant - Miguel Toro ; batterie
🌍 Visiter le site de Eternal Return →