Revelation

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(4.2 sur 5) / Mark Jeffrey Dye / Elysian Fields
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Rock Progressif

J’ai toujours été fasciné par ces musiciens dits multi-instrumentistes qui jouent à peu de près de tout composent, produisent… bref, font tout eux-mêmes. Il est vrai que les technologies digitales ont bien révolutionné la musique, de la genèse à l’écoute ! C’est donc dans cette configuration minimaliste que sort le tout nouveau « Revelation » d’Elysian Fields, quatrième album du groupe dans lequel Mark Jeffrey Dye œuvre désormais seul aux manettes musicales. Au cours de sa longue carrière musicale MJD a eu l’occasion de travailler notamment avec Van Halen, Guiffria … Tiens tiens, au passage ce dernier nom ne vous évoque t’il pas un très ancien groupe assez éphémère, Angel ? … dont j’apprends qu’il vient de se reformer. Mais ça c’est une autre histoire.

Revenons à notre album. Le titre éponyme, que ce soit par la voix ou le style musical vous rappellera sans aucun doute les superbes ballades de Jon Anderson. Si je prends la contraposée d’une des célèbres citations d’Euripide qui dit que ce qui commence mal finit mal, ce premier morceau, qui commence très bien, ne laisse donc aucun doute sur la suite !

« Enigma » est mon préféré, entraînant au possible, avec de superbes modulations harmoniques. Musique héroïque style Asia, petit clin d’œil à Genesis (un peu avant 3 minutes), un très joli final aux claviers avec des superbes harmonies ! « Fuel Rocket », déjà présent sur le premier album « Homage » de 2005, avec ses délires aux claviers façon ELP vous propulse à toute allure vers le délicieux « Starshine » façon BJH. Petit clin d’œil à Kansas vers 1’30. « U.F.O. » avec ses accords répétés à la Supertramp lorgne aussi du côté de Kansas (un peu après 4 minutes).

Allez, on termine l’album en mode cantique avec le diptyque « Toccata / Savior Of The Universe » dont le premier volet n’est autre que la (trop) célèbre Toccata BWV 565 du camarade Jean-Sébastien, dans une adaptation plutôt fidèle à la partition. Perso j’aime beaucoup cette toccata (et sa fugue non présente ici), caractéristique du tout jeune Bach, déjà virtuose de son instrument et qui s’éclate dans le stylus phantasticus, caractéristique du baroque allemand de cette époque. Cela dit, je ne suis pas sûr que ça apporte de la valeur ajoutée à cet album, mais après tout, pourquoi pas ? La deuxième partie, un rien plus sombre que le reste de l’album, termine tout de même cette jolie fresque sur un accord majeur.

Un bien bel album, bourré de clins d’œil – j’en ai sûrement oubliés beaucoup – et je gage que comme moi vous aimerez arpenter ces Champs Elysées musicaux !

Formation du groupe

Mark Jeffrey Dye / guitares, basse, claviers - Andrew Winton / claviers - Timothy Lewis / chant

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