Je découvre Black Mountain et son « Destroyer » grâce à notre partenaire, l’émission Prog50 présentée par Olivier sur BLP Radio. La formation canadienne de Vancouver publie avec « Destroyer » son quatrième album.
Un de ces groupes touche à tout impossible à vraiment étiqueter dans un style bien défini tant les huit compositions forment un sacré éclectisme musical. Entre rock psychédélique, hard rock, prog rock, etc. l’on découvre ainsi tout au long de l’album une série de titres puissants et rythmés, ponctués de riffs de guitare acérés à forte connotation hard. Cela s’illustre parfaitement et d’entrée de jeu avec « Future Shade » hyper puissant, mi-heavy, mi-prog, mais certainement pur et dur, sans fioriture ni artifice superflu dans l’interprétation. Ballade psychédélique lourde et entêtante « Horns Arising » s’avance avec des vocaux féminins passés au vocodeur qui font date, mais la mélodie est subtile et sait se diversifiée sur la longueur (6 :51 minutes) alternant passages acoustiques et intermèdes planants mais puissants.
Les boucles de synthés de « Closer To The Edge » semblent sorties tout droit du répertoire de Tangerine Dream, une expérience intéressante qui se démarque vraiment des autres morceaux. La musique et le chant de « High Rise » entre de plein pied dans un hard rock cosmique, Stephen McBean déploie sa palette guitaristique tout le long du morceau et notamment sur un solo de wah-wah du feu de dieu. Tour à tour psychédélique et planant, « Pretty Little Lazies » tournoie dans nos oreilles se voulant gai et enlevé. Le juste dosage entre la lenteur et la progression, « Boogie Lover » représente à lui seul par ses superbes fresques musicales la chevauchée dans le désert voulue par Black Mountain, allez, tous à vos montures. Seul accroc dans ce bel ensemble « Licensed To Drive » du hard rock pur jus qui malgré une belle intro n’est pas mauvais mais dispensable. En particulier grâce à une mélodie obsédante, imprégnée par un chant caverneux et doté d’interventions de synthés amples et hypnotiques, « FD 72 » est le point culminant et final de « Destroyer ».
Black Mountain trouve dans cet opus un bel équilibre, entre puissance et hargne passionnelle associées à de belles douceurs célestes, il replace la formation sur son orbite musicale de prédilection !
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