Common Ground

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(4.5 sur 5) / English Electric (CD), Plane Groovy (Vinyl)
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Rock Progressif

Big Big Train avec ses 3 décennies d’existence fait partie des groupes qu’on ne présente plus. Co-fondé par Greg Spawton et Andy Poole, ce dernier quittera le groupe en 2018 laissant Greg Spawton seul gardien du temple. Beaucoup de choses se sont passées en 30 ans et une quinzaine d’albums studios plus tard, nous voici avec « Common Ground ». Pour autant qu’on puisse qualifier globalement la musique de Big Big Train, celle-ci oscille entre néo-prog et prog symphonique à l’anglaise.

Très neo-prog / pop-rock la piste d’intro « The Strangest Time » n’est pas d’une originalité musicale supérieure mais assurément d’un enthousiasme communicatif. Piano, basse, guitare et la voix de David Longdon s’en donnent à cœur joie. Un thème musical et un style qui me font penser à Elton John. Enorme contraste entre cette piste et « All The Love We Can Give » qui évolue sur un tempo de blues assez nonchalant, et des vocaux dans un registre à la David Bowie. A noter l’étonnant passage de guitare un peu après 4 mn, tout droit sorti du siècle précédent. Une piste assez étrange assurément. Evoquant la bibliothèque d’Alexandrie « Black With Ink » démarre par un rock enjoué, avant de s’engager dans un développement plus instrumental et plus progressif, puis retour à la verve musicale du début.

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Le temps qui passe … « Dandelion Clock » est une superbe ballade, plutôt rapide, magnifiquement introduite à la guitare à 12 cordes. Pièce de transition, « Headwaters » est un calme moment de piano délicatement harmonisé, une petite perle musicale ! Brutal changement d’atmosphère et de rythme avec « Appolo » qui se prend au jeu du jazz-rock instrumental avec d’excellentes envolées de flûte, d’orgue Hammond et surtout les inimitables chœurs de cuivre à la Chicago. Un grand moment de musique !

La piste-titre, plus pop / folk fait la part belle aux vocaux et quelques incursions de violon viennent parfaire une chanson des plus entrainantes et d’un bel optimisme. Nous voici maintenant au pied d’« Atlantic Cable », véritable morceau de bravoure, et du meilleur BBT. 3,000 miles de câble sous l’océan … Une aventure technologique et sans doute aussi humaine mise en musique avec ce qu’il faut de variations rythmiques et instrumentales et de contrastes sonores pour renouveler constamment le discours. Les musiciens sont évidemment au top et on peut noter une batterie particulière riche et une utilisation intéressante de la bass pedal. La pièce se termine en mode ballade calme voix et piano. La coda, « Endnotes », est un très beau moment de poésie musicale, grandiose (vive les cuivres !) et d’un bel optimisme.

Pour en savoir plus sur les différentes pistes et les musiciens je vous recommande vivement la page dédiée à l’album, avec profusion d’explications et d’extraits vidéo.

Avec « Common Ground » Big Big Train poursuit son aventure musicale déjà longue et on appréciera au passage la variété des styles musicaux, la maîtrise des musiciens, l’utilisation du violon et d’un ensemble de cuivres complet, et au final un album avec de superbes compositions.

Formation du groupe

David Longdon : chant principal - Gregory Spawton : basse - Rikard Sjöblom : guitares, claviers, voix - Nick D'Virgilio : batterie, chant Avec: - Carly Bryant : claviers, chant - Dave Foster : guitares - Clare Lindley : violon, chant - Aidan O'Rourke : violon

🌍 Visiter le site de Big Big Train →

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Self

Par Fernando Perdomo

4 sur 5

Commentaires

  1. Personnellement , après 5/6 écoutes je n’arrive toujours pas à accrocher sur cet album, je ne retrouve pas la verve des précédents , Grand Tour , Grimspound, Folklore
    la « chair » de poule ne vient pas ..

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