
Titres
- Hadsel
- Arctic Forest
- Baion
- So Many Plans
- Melbu
- Stokmarknes
- Island Life
- Spillhaugen
- January 18th
- Süddeutsches Ton-Bild
- The Tern
- Regulatory
En dehors de toutes prétentions progressives ‘Hadsel’, le nouvel album de Beirut, offre des compositions linéaires en qualité et centrées sur une exigence, la mélodicité. Derrière Beirut il y a ‘l’homme-orchestre’ Zach Condon, l’auteur-compositeur-interprète américain qui a composé et enregistré lui-même les 12 morceaux de cet album (dans une petite île norvégienne (Hadsel) isolée du monde).
Pour cette nouvelle production, c’est un orgue d’église datant du début des années 1800 qui donna naissance à son inspiration. ‘Hadsel’ développe des mélodies atmosphériques qui malaxent adroitement les influences folk/pop/rock avec des instruments généralement peu usités dans ce style de musique (orgue, trompette, cor français), et de-ci de-là des touches empreintes de rythmes plus électroniques (notamment dans les percussions), le tout dans des arrangements sophistiqués propices à la rêverie. Sans oublier le chant ondulant, si caractéristique de Zach, porté par un puissant degré de douceur, où les paroles vont au train d’une marche somnambulique.
L’utilisation de l’orgue donne aux paysages explorés ici une teinte de musique classique, voire cantique, en particulier dans le titre d’ouverture, l’éponyme « Hadsel » à l’ambiance sombre et majestueuse. Les autres compositions alternent les climats doux et soignés (« Arctic Forest », « So Many Plans »), des poussées, dans une certaine mesure, plus électro où Zach Condon renforce ainsi la tension sous-jacente des mélodies (« Spillhaugen », « The Tern »). Une dimension folk nordique apparait aussi dans quelques titres (« Island Life », « Süddeutsches Ton-Bild-Studio »).
J’ai apprécié les nombreux aspects musicaux de ‘Hadsel’, ils nous conduisent sur un chemin rempli de mélodies d’une belle profondeur qui s’enrichissent à chaque nouvelle écoute.
Formation du groupe
Zach Condon : tous les instruments