Wise After The Event

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En Mai 1978 paraissait ‘’Wise After The Event’’ (chez Vertigo & Arista pour l’Europe)

Un an après ‘’The Geese And The Ghost’’, et pris dans un contexte essuyant encore la vague punk, l’ancien guitariste des deux premiers albums de Genesis, subissait la pression d’un système encourageant fortement le format radio, et proscrivant les pièces instrumentales (mettant par la force des choses, Anthony Phillips au chant pour un résultat plutôt agréable) . Il publia finalement grâce à la bienveillance du producteur Rupert Hine, ce second album solo pour lequel, avec le recul, on peut être saisi par le contraste entre les critiques de 1978 (‘’vide’, ‘’soporifique’’, …) et celles de 2016, année de la réédition remasterisée (‘’Extrêmement agréable’’, ‘’Un album à redécouvrir absolument’’…). Avec son frère, le hautboïste Robin Phillips, il avait invité ici quelques musiciens dont le bassiste John G Perry (Caravan, entre autres), ainsi que deux ex membres de King Crimson, (le batteur Michael Giles et le saxophoniste Mel Collins).

Ces neuf plages étaient composées dans leur ensemble, par Anthony Phillips, à l’exception de ‘’Greenhouse’’ conjointement écrit avec le claviériste Jeremy Gilbert, qui ajoutait un léger côté psyché années 60 à son style ‘’prog impressionniste’’ comme le décrivait lui-même le musicien. Au demeurant, l’album s’inscrivait toujours dans un registre folk progressif souvent baigné dans des paysages sonores bucoliques, bercés par l’emblématique 12 cordes d’Anthony Phillips comme l’illustrait ‘’We’re All As We Lie’’ le premier morceau qui fit la promotion de l’album sur un single.

Ces ambiances dans la continuité du premier album et rappelant les climats du ‘’Trespass’’ de Genesis, se retrouvaient sur ‘’Birdsong’’, ‘’Moonshooter’’ et ‘’Paperchase’’, ajoutant émotion, mélancolie et affliction sur ‘’Regrets’’ puis sur la dernière plage ‘’Now What (Are They Doing To My Litlte Friend)’’. Pour l’anecdote, l’écureuil ne servit finalement que d’illustration à la pochette, puisque le morceau ‘’The Squirrel’’ avait finalement été retiré de ce répertoire, pour ne figurer que sur la face B du single précité.

Par ailleurs, Anthony Phillips avait laissé ici l’aspect médiéval du premier album, au profit d’une légère pointe de rock qu’apportaient la guitare électrique et la section rythmique basse/batterie (morceau titre et surtout ‘’Pulling Faces’’). Indispensable comme le sont d’ailleurs tous les premiers albums du musicien, dans toute discothèque de prog digne de ce nom, ‘’Wise After The Event’’ sera suivi d’une copieuse discographie, solo et plusieurs collaborations, comptant encore de nombreux incontournables comme ‘’Sides’’ (1979), l’excellent ‘’Slow Dance’’ (1990, récemment réédité) ou encore ‘’Tarka’’ (1988). Au fil du temps, Anthony Phillips laissera de plus en plus la guitare au profit du piano. En outre, il a évolué de plus en plus vers un style néoclassique ou contemporain à l’instar, entre autres, du récent et très recommandable ‘’Strings Of Light’’ (2019 en double CD & DVD).

La réédition remastérisée (Esoteric Records/UK) de ‘’Wise After The Event’’ en 2016, était présentée dans un coffret triple CD + DVD comprenant sur les CD, un remix en new stereo et 14 plages bonus (extensions, remix & démos) et sur le DVD, les versions en 5.1 surround.

Formation du groupe

Anthony Phillips : guitares, chant, harmonica, arrangements orchestraux sur ‘’We’re All As We Lie’’ - Et de nombreux invités : Mel Collins : saxophone soprano sur ‘’We’re All As We Lie’’, flûte sur ‘’Birdsong’’ - Robin Phillips : hautbois - John G Perry : basse - Michael Giles : batterie - Rupert Hine : percussions, batterie sur ‘’Pulling Faces’’, chœurs - Jeremy Gilbert : claviers sur ‘’Pulling Faces’’, harpe sur ‘’Wise After The Event’’ - Perkin Alanbeck : synthétiseur sur ‘’Sleeping On An Interstellar Plane’’ - Et un orchestre conduit par Gilbert Biberian sur ‘’We‘re All As We Lie’’

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