The Deconstruction of Light

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(4.5 sur 5) / Autoproduction
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Post Rock Rock Progressif

Electric Mud publie  « The deconstruction of light », c’est le troisième album du groupe allemand de Hagen Bretschneider et de ses deux acolytes: le guitariste Lennart Hueper et le multi-instrumentiste Nico Walser.

Sept pistes instrumentales composent l’opus, le style est les références musicales sont nombreuses allant du son plombé de Métallica aux effluves planantes du Pink Floyd. Le groupe s’inspire aussi d’un véritable melting-pot musical malaxant habilement le rock post-prog, la musique cosmique, le Krautrock et le rock ambiant. Tout au long de l’album l’inspiration d’Electric Mud ne faillit pas, au contraire laissant libre court à leur imagination nos trois musiciens se surpassent et donne le jour à une collection de titres puissants et bien ficelés. Lourdeur et énergie sont au rendez vous de « deadend mind » avec plus de 11 minutes d’un rock (progressif ?) menaçant et énigmatique qui aborde sans vergogne une kyrielle de genres musicaux, métal, synthétique façon J.M. Jarre etc.….du bel ouvrage ! Démarrage au piano en trompe l’œil pour « canary in a cathouse » qui nous emmène dans le tourbillon aguicheur d’un rock dont les rebondissements se succèdent à un rythme rapide, rappelant de-ci de-là le Tangerine Dream des années 70 mais aussi par ses ambiances bigarrées (parfois même asiatiques) les meilleures envolées musicales d’un Vangélis au mieux de sa forme.

Beaucoup plus rentre dedans « black dog » aligne les riffs de guitare métronomiques et sans fioriture faisant penser en partie grâce à son intro à certain titres de Deep Purple sur l’album ‘Machine Head’. Le classic rock « suburban wasteland blues » nous replonge au milieu des années 60, ambiance ‘Old Rock’ garantie. Atmosphère digne du Floyd pour « heads in beds » , le titre progressif planant de l’album, à écouter calé dans son fauteuil les yeux rivés vers l’horizon. Tantôt enjoués, tantôt d’une noirceur sidérale « through the gates » tisse à sa manière la toile musical déroutante de sa mélodie et me rappelle parfois certains titres de l’excellent album de Peter Baumann Romance 76. Dernière piste, le minimaliste et somptueux « Moongarden » où un xylophone impose le rythme de la mélodie ensorcelante et énigmatique.

« The deconstruction of light » explore avec succès une palette varié de mondes musicaux, et donne à chacun des styles abordés une couleur qui lui est propre, un album qui vaut amplement le détour !

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Formation du groupe

Hagen Bretschneider : Basse, Conception & composition --- Nico Walser : Tous les instruments supplémentaires, Son & Alchimie --- Lennart Hyper : Guitare rythmique

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